M. DUMAINE, Ambassadeur de France, à Vienne, à M. René VIVIANI, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères. Vienne, le 2 juillet 1914. Le crime de Sarajevo suscite les plus vives rancunes dans le milieux militaires autrichiens et chez tous ceux qui ne se résignent pas à laisser la Serbie garder dans les Balkans le rang qu' elle a conquis L'enquête sur les origines de l'attentat qu'on voudrait exiger du Gouvernement de Belgrade dans des conditions intolérables pour sa dignité, fournirait, à la suite d'un refus, le grief permettant de procéder à une exécution militaire. Dumaine