Genealogie des LANDOUAR

Témoins: LE MAT Yves (29ans), THOMAS Guillaume (47ans).

Le 15 et 16 septembre 1896 à Morlaix, une femme étrangère à la commune payait, avec de des fausses pièces de 2 francs à l'effigie de Napoléon III et au millésime de 1868, les dépenses faites par elle dans les auberges tenues par une veuve LEROUR et un dame Savin.
Prévenue de cette émission de fausses monnaies, la police fit des recherches et procéda à l'arrestation de Jeanne Yvonne LANDOUAR, âgée de 33 ans.
Elle reconnut les faits et déclara, que ces pièces lui avaient été données par Louis Henri Eugène DURAND, âgé de 27 ans, marchand ambulant, originaire de Saint-Jean de Vaux (Isère) dont elle avait fait la connaissance à Brest au mois de mars 1896, et avec lequel elle vivait en concubinage.
celui-ci fut lui même arrêté à Brest.
Dans leurs bagages saisis à Morlaix et Brest, la police trouva le moule des pièces de 2 francs de Napoléon III et celui d'un moule de pièces de 50 centimes à la même effigie au millésime 1867 qui avait visiblement servi.
Le couple écoula ses pièces à Rouen, Angoulême, Morlaix, Clermont, Guingamp et Orléans.
Malgré les aveux de sa complice Jeanne Yvonne LANDOUAR, celui-ci se prétend innocent des crimes qui lui sont reprochés et n'a pas d'antécédent judiciaires. Il est défendu par Maître Méhenet.
Jeanne Yvonne LANDOUAR a déjà été condamnée à 2 mois d'emprisonnement pour vol, elle est défendue par Maître Boulo.
Louis Henri Eugène DURAND, déclaré coupable, avec admission de circonstances atténuantes, est condamné à 5 ans d'emprisonnement, 100 francs d'amende et interdiction de séjour.
Jeanne Yvonne LANDOUAR est déclarée coupable, mais comme elle a permis l'arrestation de son complice, elle est exempte de peine, en vertu de l'article 138 du Code pénal et remise en liberté.

Souce GALLICA https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k332470h/f2.item.r=landouar.zoom#