Lucien LANDOUAR, 1894–1955?> (âgé de 60 ans)
Naissance
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Déclarant : François Marie LANDOUAR (âgé de 25 ans) — père Note : Témoins: GEFFROY Jacques (52ans, cordonnier), LE MARTRET René (66ans, garde champêtre). |
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Profession
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Matelot
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7ème président de la République Française
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Naissance d’un frère
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Déclarant : François Marie LANDOUAR (âgé de 26 ans) — père Note : Témoins: MELLOT Louis Marie (26ans, cultivateur), LE TOISER Yves Marie (39ans, instituteur). |
Naissance d’un frère
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Déclarant : François Marie LANDOUAR (âgé de 28 ans) — père Témoin : Pierre LE GUILLOU (âgé de 53 ans) — grand-père maternel |
8ème président de la République Française
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Naissance d’un frère
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Déclarant : François Marie LANDOUAR (âgé de 30 ans) — père Note : Déclarant LE TOISER Yves Marie (43ans, instituteur). |
Décès d’un frère
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Déclarant : François Marie LANDOUAR (âgé de 31 ans) — père Note : Déclarant LE TOISER Yves Marie (44ans, instituteur). |
Naissance d’une sœur
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Déclarant : Pierre LE GUILLOU (âgé de 56 ans) — grand-père maternel Note : Témoins: PRAT Jean Marie (36ans, marin), LE TOISER Yves Marie (46ans, instituteur). |
Décès du père
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Séparation des Églises et de l’État Française
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9ème président de la République Française
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Décès de la grand-mère paternelle
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10ème président de la République Française
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Rescapé d'un naufrage
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Note : LANDOUARD Lucien, 26ans /NAF-208-E(Survivant).
Note : L’Afrique était un paquebot mixte, c'est-à-dire destiné à transporter des passagers et de la marchandise. La construction de ce navire a été confiée aux chantiers anglais Sawn Hunter et Wigam Richarson de Newcastle upon Tyne où il est lancé le 21 novembre 1907. L’Afrique était un paquebot mixte, c'est-à-dire destiné à transporter des passagers et de la marchandise. La construction de ce navire a été confiée aux chantiers anglais Sawn Hunter et Wigam Richarson de Newcastle upon Tyne où il est lancé le 21 novembre 1907. Sa longueur est de 119,17 mètres, sa largeur de 14,75 mètres ; creux 7,50 mètres ; le tirant d'eau est de 6,46 mètres avec un port en lourd de 7 832 tonnes ; sa jauge brute est de 5 406 tonneaux, celle nette de 2 889 tonneaux. Le navire est cloisonné en quatorze compartiments étanches. Coté Veritas (première cote), il est, bien sûr, suivi par cette société de classification. Pour sa propulsion il dispose de deux machines à vapeur à triple expansion développant 7 200 chevaux, entraînant deux hélices. La vapeur est obtenue par six chaudières cylindriques (pour les machines et les auxiliaires). L’Afrique peut transporter 79 passagers en première classe, 68 en seconde et 80 en troisième classe mais il peut embarquer aussi des passagers d'entrepont. Pour la première classe, il y a deux types de cabines : « de luxe » ou de « semi-luxe ». Ce navire servit aussi pendant toute la Première Guerre mondiale avec une de ses deux cheminées peinte en jaune pour faire croire qu'il appartenait à une compagnie belge qui (à l'époque) rapatriait des soldats allemands (en vérité il amenait des troupes coloniales et du matériel pour aider la France à gagner la guerre des tranchées). Sa ligne de croisière était l'axe Bordeaux—Dakar—Tenerife mais son registre mentionnait juste le dernier port touché avant la date d'entrée à Bordeaux et pour les sorties, les premiers ports d'escales, ne fait pas allusion aux nombreux ports d'Afrique-Occidentale française vers où le paquebot acheminait sa marchandise. Commandant du navire : Antoine Le Dû et son équipage L'équipage, quant à lui, se compose de 135 hommes d'équipage dont trois mousses. Le plus jeune, Émile Menou, âgé de 14 ans périra lors du naufrage alors que c'était son premier embarquement. Joseph Corlouër, le maître d'équipage, est né le 30 octobre 1880 à Lézardrieux. Il a 40 ans lorsqu' advient le naufrage du paquebot Afrique. Recevant l'ordre de rejoindre une baleinière, il fera partie des survivants qui se retrouveront à Saint-Vincent sur le Jard. Malgré sa conduite qualifiée d'exemplaire lors des différents procès, Joseph portera tout le reste de sa vie le fardeau d'avoir survécu. Passagers et chargement lors du drame. Seulement 34 personnes (1 passager et 33 membres d'équipage) reviendront de ce périple. Ces passagers ne sont en aucun cas des touristes ; on y trouve une dizaine de religieux, beaucoup de militaires, des fonctionnaires de haut rang et leurs subalternes, des commerçants, des représentants de grandes filiales industrielles venues investir en Afrique mais aussi de jeunes épouses, parfois accompagnées de leurs enfants, rejoignant leurs maris. N'oublions pas que l’Afrique était un navire mixte qui transportait aussi de la cargaison. Ce chargement se serait élevé à cinq cents tonnes de « divers » en grande partie des colis postaux, des produits manufacturés, du champagne… Le coffre de bord aurait contenu 20 millions de francs en billets pour différentes compagnies auxiliaires et la légende voudrait que l'un des membres du clergé (Mgr Jalabert) présent sur le bateau ait amené de l'or avec lui (confié par le pape) pour construire une cathédrale à Dakar. Naufrage L'Afrique vers Bordeaux C'est un désastre. Les pompes sont bouchées et les hommes présents sur les lieux ne peuvent pas tenir debout à cause de la crasse qui souille le parquet mais ils continuent à pomper eux-mêmes l'eau par leurs propres moyens (la montée d'eau était assez lente). Dehors le vent devient de plus en plus fort, la tempête guette. Le commandant Le Dû réunit ses officiers et se met rapidement d'accord avec eux, il est donc décidé de faire route vers La Pallice. Un premier message radio est envoyé le 11 dès 0 h 5 à destination de la compagnie des Chargeurs réunis annonçant que l’Afrique suite à des avaries et au gros temps allait faire route sur Bordeaux ou la Pallice (le choix du port de relâche était pourtant bien décidé avant). Le navire est à ce moment à 70 miles dans le S 70 W (250°) de la Coubre, le plateau de Rochebonne est sous le vent à environ 55 miles dans le N 15 E mais personne à bord ne doit y songer à ce moment. Pour gagner le port de relâche (la Pallice donc), la route est au N 50 E. Il faut donc virer de bord cette manœuvre est ordonnée aussitôt la décision prise. La barre est mise à gauche pour venir sur bâbord mais le navire manque à virer, la vitesse est trop faible, on effectue donc un deuxième essai sur tribord en utilisant barre et moteur, moteur bâbord en avant pour favoriser la manœuvre aussitôt après cette seconde tentative le servomoteur s'arrête de fonctionner les faisant rater encore une fois la manœuvre. Le servomoteur se remet en marche et plusieurs manœuvres successives sont tentées pour remettre le navire sur la route de la Pallice. Ces essais s'avérèrent vains ; à chaque fois le bateau est retombé travers à la mer, vent et mer de la partie bâbord, ainsi rapporte Corée (second du commandant). Le second capitaine constate ensuite que le navire se penche un peu plus encore (sans doute à tribord bien que personne ne l'ait confirmé). La tempête s'est transformée en ouragan. La machine tribord est à l'eau, constate le deuxième lieutenant il est très difficile de la faire tourner et celle de bâbord marche seulement en allure réduite étant donné le peu de pression fournie par trois chaudières et une chauffe difficile. Malgré ces problèmes l’Afrique tient le cap entre le nord-ouest du compas et le nord, il ne gouverne plus travers au vent. À sept heures du matin, le 11 janvier, Antoine le Dû, commandant de l’Afrique fait part de la situation dans laquelle il se trouve et demande du secours par TSF sur la longueur d'onde des 600 mètres. Cette demande est reçue aussitôt, aussi bien à Rochefort qu'à Bordeaux, et il est demandé à deux remorqueurs de la Marine nationale basés à Rochefort (le Cèdre et le Victoire) de se préparer à appareiller pour secourir l’Afrique ce ne sont juste que de petites unités plus remorqueurs de port que de mer. Toutes les communications avec les navires « sauveteurs » et la terre sont en Morse. Le paquebot Ceylan appartenant lui aussi à la compagnie des chargeurs réunis a tenté de secourir l’Afrique Les passagers pendant ce temps sont pratiquement tous malades ; on leur donne des médicaments pour essayer de leur faire passer leur mal de mer, les médicaments n'ont aucun effet et plongent les passagers dans un état second. Seulement quelques-uns ont dû se rendre compte de la catastrophe qui était en cours en écoutant les conversations de l'équipage et les allers-retours des mécaniciens pompant l'eau. Les passagers n'ont peut-être même pas perçu les changements d'allure et de cap. Le 11 janvier à 14 h, mauvaise nouvelle une fois de plus, le commandant de l’Afrique vient d'apprendre que les deux remorqueurs (Cèdre et Victoire) n'ont pas pu dépasser l'île d'Aix à cause du mauvais temps. Vers 15 h 30 le Ceylan annonce son arrivée au paquebot Afrique. Vers 16 h le Ceylan propose à l’Afrique de le remorquer mais le commandant de l’Afrique lui répond qu'il est impossible d'exécuter cette opération et lui demande juste de l'escorter, le Ceylan accepte et l’Afrique essaye péniblement de se remettre en route avec une seule machine encore en état de marche. Il est 15 h 00, à ce moment le plateau de Rochebonne est à 17 milles dans le 53° et le bateau-feu (bouée automatique qui jouera un rôle dans ce drame) à une vingtaine de miles dans le 57°. Rescapés du naufrage, canot avec 9 survivants La radio du paquebot fonctionne encore à l'aide des batteries de secours mais n'est pourtant pas utilisée. Et soudain le 11 janvier à 22 h 0 le bateau heurte tout d'un coup le bateau-feu par tribord devant et par le travers de la cale no 2, mais la bouée ne s'arrête pas là et continue de heurter plusieurs fois le navire et se dégagea seulement au bout de 7 à 8 minutes. Immédiatement l'équipage constate une forte voie d'eau dans les aménagements des 3e classes, ils n'arrivent pas à la boucher et font évacuer tous les passagers et le personnel en fermant les portes étanches de ces différents compartiments, l'opération est terminée à 23 h 30 environ. Tous les passagers ont reçu l'ordre de mettre leurs gilets de sauvetage dès 20 h 0. Radeau de rescapés sénégalais, 13 à bord (un va décéder) L'équipage n'est pas blâmable dans ces circonstances, ils ont tout fait pour forcer les passagers à embarquer et ne sont montés dans les canots qu'à la dernière minute. Le commandant Le Dû est resté à son poste jusqu'à la fin et n'a jamais quitté son navire, contrairement aux hypothèses émises à son sujet. Sa dernière action est d'avoir fait monter les passagers sur le pont de l'équipage (le point culminant du navire) et d'avoir attendu sereinement la mer qui engloutissait son navire. Bilan Parmi les victimes, Mgr Hyacinthe Jalabert et d'autres missionnaires Il faut indiquer aussi que le passager civil (Jean-Georges Métayer, 3e classe), après avoir rejoint la terre ferme au lieu de suivre ses concitoyens pour un interrogatoire des autorités à propos du naufrage, rejoindra Bordeaux et donnera sa version des faits au journal La Petite Gironde, mais elle ne fut pas publiée. Quelques corps seront repêchés par des bateaux accourus sur les lieux du naufrage, 12 seront repêchés par l’Hippopotame et 5 corps par le Cèdre, c'est tout ce que trouveront ces bateaux sur les lieux du sinistre. 3 à 4 jours plus tard tous les garde-côtes seront mobilisés pour chercher les corps (s'échouant ou dérivant proche de la côte). Le mercredi 14 janvier un dirigeable de la Défense de Rochefort signala un certain nombre de corps entre le Grouin du Cou (La Tranche-sur-Mer) et les Barges. Trois chasseurs de sous-marins seront aussi envoyés dans les zones proches, le chasseur no 17 trouvera des corps. Un radeau en bon état a été aussi retrouvé sur la côte avec à son bord 2 souliers, 3 ceintures de sauvetage et 2 couvre-chefs. Un canot sera aussi retrouvé dans les parages mais les premiers corps ne réapparaîtront pas avant au moins 1 mois, la plupart étant affreusement mutilés ne seront pas identifiables et seront inhumés dans la fosse commune. Certains seulement seront reconnus grâce à des objets personnels (comme le commandant Antoine Le Dû par son alliance avec son nom gravé), d'autres seront aussi retrouvés dans des filets de pêches, mais des gens n'ayant aucun scrupule n'hésiteront pas à dépouiller les cadavres de leurs biens. L'enquête nautique et l’Afrique dans la politique[modifier | modifier le code] La piste de l'accusation de la compagnie étant rapidement dissipée (malgré quelques contrôles de la compagnie mal effectués envers l’Afrique), les familles de victimes s'attaqueront alors à l'équipage, qui sera innocenté lui aussi : en effet les gens pensaient que l'équipage était parfaitement incompétent alors que les 3/4 de l'équipage connaissaient bien leur navire (certains même naviguaient dessus depuis bientôt 10 ans). L’Afrique oublié de tous En 1990, la Côte d'Ivoire a créé un timbre à l'effigie de l’Afrique, cela reste bien peu mais c'est bien la seule marque de souvenir pour l'instant. Le naufrage de l’Afrique fait l'objet de la nouvelle Encore un verre de liqueur de Nicolas Deleau dans le deuxième numéro de la revue littéraire Kanyar, paru en 2013. Lien Wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_%28paquebot_1907%29 |
Rapports sur le naufrage de l' Afrique
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Note : RAPPORT DE MER DU COMMANDANT EN SECOND DE L'AFRIQUE. RAPPORT DE MER DU COMMANDANT EN SECOND DE L'AFRIQUE. En foi de quoi j'ai dressé le présent rapport pour valoir ce que de raison. La Rochelle, le 16 Janvier 1920 Source: http://signares.saint.louis.free.fr/rapport_de_l_officier_en_second_087.htm Note : RAPPORT DE MER DU 2° LIEUTENANT DE L'AFRIQUE. RAPPORT DE MER DU 2° LIEUTENANT DE L'AFRIQUE. à Monsieur l'Administrateur de l'Inscription Maritime à LA ROCHELLE. Monsieur l'Administrateur. J'ai l'honneur de vous donner ci-dessous le récit du naufrage de l'AFRIQUE. source: http://signares.saint.louis.free.fr/rapport_du_second_lieutenant_088.htm Note : RAPPORT DU COMMANDANT DU CEYLAN RAPPORT DU COMMANDANT DU CEYLAN Le Capitaine sources: http://signares.saint.louis.free.fr/rapport_du_ceylan_089.htm |
Naufrage l' Afrique
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Note : CONCLUSION DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE. CONCLUSION DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE. Sources: http://signares.saint.louis.free.fr/conclusion_de_la_commission_d_enquete_094.htm |
11ème président de la République Française
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12ème président de la République Française
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Parti Communiste Français
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Note : Congrès de Tours |
Naissance d’un fils
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Naissance d’une fille
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Naissance d’une fille
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13ème président de la République Française
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Décès d’une fille
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Décès d’un fils
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14ème président de la République Française
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15ème président de la République Française
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Front populaire
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Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_%28France%29 |
Guerre civile
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Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Espagne |
Décès de la mère
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Guerre
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Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondiale |
Régime politique
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Régime politique
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Régime politique
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16ème président de la République Française
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17ème président de la République Française
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Décès
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père |
1869–1903
Naissance : 29 avril 1869
41
40
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 4 novembre 1903 — En mer |
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mère |
1868–1939
Naissance : 26 septembre 1868
23
25
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : octobre 1939 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Lannion 22113 |
Mariage civil | Mariage civil — 9 septembre 1893 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
11 mois
lui |
1894–1955
Naissance : 16 août 1894
25
25
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 25 février 1955 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
20 mois
petit frère |
1896–1971
Naissance : 16 avril 1896
26
27
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 5 janvier 1971 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Lannion 22113 |
23 mois
petit frère |
1898–1980
Naissance : 13 mars 1898
28
29
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 12 décembre 1980 — FRANCE;Haute-Normandie;Seine-Maritime;Dieppe 76217 |
22 mois
petit frère |
1900–1900
Naissance : 3 janvier 1900
30
31
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 21 juin 1900 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
17 mois
petite sœur |
1901–1960
Naissance : 23 mai 1901
32
32
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 23 janvier 1960 — FRANCE;Île-de-France;Paris;Paris 75056 |
lui |
1894–1955
Naissance : 16 août 1894
25
25
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 25 février 1955 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
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conjointe |
1897–1990
Naissance : 6 mai 1897
25
28
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 14 janvier 1990 — FRANCE;Bretagne;Finistère;Brest 29019 |
fille |
Détails privés
…–
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fils |
1921–1931
Naissance : 8 mai 1921
26
24
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 27 avril 1931 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
13 mois
fille |
1922–1925
Naissance : 10 juin 1922
27
25
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 30 octobre 1925 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
16 mois
fille |
1923–2000
Naissance : 18 septembre 1923
29
26
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 Décès : 20 novembre 2000 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Trégastel 22353 |
fille |
Détails privés
…–
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Naissance |
Témoins: GEFFROY Jacques (52ans, cordonnier), LE MARTRET René (66ans, garde champêtre). |
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Rescapé d'un naufrage |
LANDOUARD Lucien, 26ans /NAF-208-E(Survivant). L’Afrique était un paquebot mixte, c'est-à-dire destiné à transporter des passagers et de la marchandise. La construction de ce navire a été confiée aux chantiers anglais Sawn Hunter et Wigam Richarson de Newcastle upon Tyne où il est lancé le 21 novembre 1907. Sa longueur est de 119,17 mètres, sa largeur de 14,75 mètres ; creux 7,50 mètres ; le tirant d'eau est de 6,46 mètres avec un port en lourd de 7 832 tonnes ; sa jauge brute est de 5 406 tonneaux, celle nette de 2 889 tonneaux. Le navire est cloisonné en quatorze compartiments étanches. Coté Veritas (première cote), il est, bien sûr, suivi par cette société de classification. Pour sa propulsion il dispose de deux machines à vapeur à triple expansion développant 7 200 chevaux, entraînant deux hélices. La vapeur est obtenue par six chaudières cylindriques (pour les machines et les auxiliaires). L’Afrique peut transporter 79 passagers en première classe, 68 en seconde et 80 en troisième classe mais il peut embarquer aussi des passagers d'entrepont. Pour la première classe, il y a deux types de cabines : « de luxe » ou de « semi-luxe ». Ce navire servit aussi pendant toute la Première Guerre mondiale avec une de ses deux cheminées peinte en jaune pour faire croire qu'il appartenait à une compagnie belge qui (à l'époque) rapatriait des soldats allemands (en vérité il amenait des troupes coloniales et du matériel pour aider la France à gagner la guerre des tranchées). Sa ligne de croisière était l'axe Bordeaux—Dakar—Tenerife mais son registre mentionnait juste le dernier port touché avant la date d'entrée à Bordeaux et pour les sorties, les premiers ports d'escales, ne fait pas allusion aux nombreux ports d'Afrique-Occidentale française vers où le paquebot acheminait sa marchandise. Commandant du navire : Antoine Le Dû et son équipage L'équipage, quant à lui, se compose de 135 hommes d'équipage dont trois mousses. Le plus jeune, Émile Menou, âgé de 14 ans périra lors du naufrage alors que c'était son premier embarquement. Joseph Corlouër, le maître d'équipage, est né le 30 octobre 1880 à Lézardrieux. Il a 40 ans lorsqu' advient le naufrage du paquebot Afrique. Recevant l'ordre de rejoindre une baleinière, il fera partie des survivants qui se retrouveront à Saint-Vincent sur le Jard. Malgré sa conduite qualifiée d'exemplaire lors des différents procès, Joseph portera tout le reste de sa vie le fardeau d'avoir survécu. Passagers et chargement lors du drame. Seulement 34 personnes (1 passager et 33 membres d'équipage) reviendront de ce périple. Ces passagers ne sont en aucun cas des touristes ; on y trouve une dizaine de religieux, beaucoup de militaires, des fonctionnaires de haut rang et leurs subalternes, des commerçants, des représentants de grandes filiales industrielles venues investir en Afrique mais aussi de jeunes épouses, parfois accompagnées de leurs enfants, rejoignant leurs maris. N'oublions pas que l’Afrique était un navire mixte qui transportait aussi de la cargaison. Ce chargement se serait élevé à cinq cents tonnes de « divers » en grande partie des colis postaux, des produits manufacturés, du champagne… Le coffre de bord aurait contenu 20 millions de francs en billets pour différentes compagnies auxiliaires et la légende voudrait que l'un des membres du clergé (Mgr Jalabert) présent sur le bateau ait amené de l'or avec lui (confié par le pape) pour construire une cathédrale à Dakar. Naufrage L'Afrique vers Bordeaux C'est un désastre. Les pompes sont bouchées et les hommes présents sur les lieux ne peuvent pas tenir debout à cause de la crasse qui souille le parquet mais ils continuent à pomper eux-mêmes l'eau par leurs propres moyens (la montée d'eau était assez lente). Dehors le vent devient de plus en plus fort, la tempête guette. Le commandant Le Dû réunit ses officiers et se met rapidement d'accord avec eux, il est donc décidé de faire route vers La Pallice. Un premier message radio est envoyé le 11 dès 0 h 5 à destination de la compagnie des Chargeurs réunis annonçant que l’Afrique suite à des avaries et au gros temps allait faire route sur Bordeaux ou la Pallice (le choix du port de relâche était pourtant bien décidé avant). Le navire est à ce moment à 70 miles dans le S 70 W (250°) de la Coubre, le plateau de Rochebonne est sous le vent à environ 55 miles dans le N 15 E mais personne à bord ne doit y songer à ce moment. Pour gagner le port de relâche (la Pallice donc), la route est au N 50 E. Il faut donc virer de bord cette manœuvre est ordonnée aussitôt la décision prise. La barre est mise à gauche pour venir sur bâbord mais le navire manque à virer, la vitesse est trop faible, on effectue donc un deuxième essai sur tribord en utilisant barre et moteur, moteur bâbord en avant pour favoriser la manœuvre aussitôt après cette seconde tentative le servomoteur s'arrête de fonctionner les faisant rater encore une fois la manœuvre. Le servomoteur se remet en marche et plusieurs manœuvres successives sont tentées pour remettre le navire sur la route de la Pallice. Ces essais s'avérèrent vains ; à chaque fois le bateau est retombé travers à la mer, vent et mer de la partie bâbord, ainsi rapporte Corée (second du commandant). Le second capitaine constate ensuite que le navire se penche un peu plus encore (sans doute à tribord bien que personne ne l'ait confirmé). La tempête s'est transformée en ouragan. La machine tribord est à l'eau, constate le deuxième lieutenant il est très difficile de la faire tourner et celle de bâbord marche seulement en allure réduite étant donné le peu de pression fournie par trois chaudières et une chauffe difficile. Malgré ces problèmes l’Afrique tient le cap entre le nord-ouest du compas et le nord, il ne gouverne plus travers au vent. À sept heures du matin, le 11 janvier, Antoine le Dû, commandant de l’Afrique fait part de la situation dans laquelle il se trouve et demande du secours par TSF sur la longueur d'onde des 600 mètres. Cette demande est reçue aussitôt, aussi bien à Rochefort qu'à Bordeaux, et il est demandé à deux remorqueurs de la Marine nationale basés à Rochefort (le Cèdre et le Victoire) de se préparer à appareiller pour secourir l’Afrique ce ne sont juste que de petites unités plus remorqueurs de port que de mer. Toutes les communications avec les navires « sauveteurs » et la terre sont en Morse. Le paquebot Ceylan appartenant lui aussi à la compagnie des chargeurs réunis a tenté de secourir l’Afrique Les passagers pendant ce temps sont pratiquement tous malades ; on leur donne des médicaments pour essayer de leur faire passer leur mal de mer, les médicaments n'ont aucun effet et plongent les passagers dans un état second. Seulement quelques-uns ont dû se rendre compte de la catastrophe qui était en cours en écoutant les conversations de l'équipage et les allers-retours des mécaniciens pompant l'eau. Les passagers n'ont peut-être même pas perçu les changements d'allure et de cap. Le 11 janvier à 14 h, mauvaise nouvelle une fois de plus, le commandant de l’Afrique vient d'apprendre que les deux remorqueurs (Cèdre et Victoire) n'ont pas pu dépasser l'île d'Aix à cause du mauvais temps. Vers 15 h 30 le Ceylan annonce son arrivée au paquebot Afrique. Vers 16 h le Ceylan propose à l’Afrique de le remorquer mais le commandant de l’Afrique lui répond qu'il est impossible d'exécuter cette opération et lui demande juste de l'escorter, le Ceylan accepte et l’Afrique essaye péniblement de se remettre en route avec une seule machine encore en état de marche. Il est 15 h 00, à ce moment le plateau de Rochebonne est à 17 milles dans le 53° et le bateau-feu (bouée automatique qui jouera un rôle dans ce drame) à une vingtaine de miles dans le 57°. Rescapés du naufrage, canot avec 9 survivants La radio du paquebot fonctionne encore à l'aide des batteries de secours mais n'est pourtant pas utilisée. Et soudain le 11 janvier à 22 h 0 le bateau heurte tout d'un coup le bateau-feu par tribord devant et par le travers de la cale no 2, mais la bouée ne s'arrête pas là et continue de heurter plusieurs fois le navire et se dégagea seulement au bout de 7 à 8 minutes. Immédiatement l'équipage constate une forte voie d'eau dans les aménagements des 3e classes, ils n'arrivent pas à la boucher et font évacuer tous les passagers et le personnel en fermant les portes étanches de ces différents compartiments, l'opération est terminée à 23 h 30 environ. Tous les passagers ont reçu l'ordre de mettre leurs gilets de sauvetage dès 20 h 0. Radeau de rescapés sénégalais, 13 à bord (un va décéder) L'équipage n'est pas blâmable dans ces circonstances, ils ont tout fait pour forcer les passagers à embarquer et ne sont montés dans les canots qu'à la dernière minute. Le commandant Le Dû est resté à son poste jusqu'à la fin et n'a jamais quitté son navire, contrairement aux hypothèses émises à son sujet. Sa dernière action est d'avoir fait monter les passagers sur le pont de l'équipage (le point culminant du navire) et d'avoir attendu sereinement la mer qui engloutissait son navire. Bilan Parmi les victimes, Mgr Hyacinthe Jalabert et d'autres missionnaires Il faut indiquer aussi que le passager civil (Jean-Georges Métayer, 3e classe), après avoir rejoint la terre ferme au lieu de suivre ses concitoyens pour un interrogatoire des autorités à propos du naufrage, rejoindra Bordeaux et donnera sa version des faits au journal La Petite Gironde, mais elle ne fut pas publiée. Quelques corps seront repêchés par des bateaux accourus sur les lieux du naufrage, 12 seront repêchés par l’Hippopotame et 5 corps par le Cèdre, c'est tout ce que trouveront ces bateaux sur les lieux du sinistre. 3 à 4 jours plus tard tous les garde-côtes seront mobilisés pour chercher les corps (s'échouant ou dérivant proche de la côte). Le mercredi 14 janvier un dirigeable de la Défense de Rochefort signala un certain nombre de corps entre le Grouin du Cou (La Tranche-sur-Mer) et les Barges. Trois chasseurs de sous-marins seront aussi envoyés dans les zones proches, le chasseur no 17 trouvera des corps. Un radeau en bon état a été aussi retrouvé sur la côte avec à son bord 2 souliers, 3 ceintures de sauvetage et 2 couvre-chefs. Un canot sera aussi retrouvé dans les parages mais les premiers corps ne réapparaîtront pas avant au moins 1 mois, la plupart étant affreusement mutilés ne seront pas identifiables et seront inhumés dans la fosse commune. Certains seulement seront reconnus grâce à des objets personnels (comme le commandant Antoine Le Dû par son alliance avec son nom gravé), d'autres seront aussi retrouvés dans des filets de pêches, mais des gens n'ayant aucun scrupule n'hésiteront pas à dépouiller les cadavres de leurs biens. L'enquête nautique et l’Afrique dans la politique[modifier | modifier le code] La piste de l'accusation de la compagnie étant rapidement dissipée (malgré quelques contrôles de la compagnie mal effectués envers l’Afrique), les familles de victimes s'attaqueront alors à l'équipage, qui sera innocenté lui aussi : en effet les gens pensaient que l'équipage était parfaitement incompétent alors que les 3/4 de l'équipage connaissaient bien leur navire (certains même naviguaient dessus depuis bientôt 10 ans). L’Afrique oublié de tous En 1990, la Côte d'Ivoire a créé un timbre à l'effigie de l’Afrique, cela reste bien peu mais c'est bien la seule marque de souvenir pour l'instant. Le naufrage de l’Afrique fait l'objet de la nouvelle Encore un verre de liqueur de Nicolas Deleau dans le deuxième numéro de la revue littéraire Kanyar, paru en 2013. Lien Wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_%28paquebot_1907%29 |
Rapports sur le naufrage de l' Afrique |
RAPPORT DE MER DU COMMANDANT EN SECOND DE L'AFRIQUE. En foi de quoi j'ai dressé le présent rapport pour valoir ce que de raison. La Rochelle, le 16 Janvier 1920 Source: http://signares.saint.louis.free.fr/rapport_de_l_officier_en_second_087.htm RAPPORT DE MER DU 2° LIEUTENANT DE L'AFRIQUE. à Monsieur l'Administrateur de l'Inscription Maritime à LA ROCHELLE. Monsieur l'Administrateur. J'ai l'honneur de vous donner ci-dessous le récit du naufrage de l'AFRIQUE. source: http://signares.saint.louis.free.fr/rapport_du_second_lieutenant_088.htm RAPPORT DU COMMANDANT DU CEYLAN Le Capitaine sources: http://signares.saint.louis.free.fr/rapport_du_ceylan_089.htm |
Naufrage l' Afrique |
CONCLUSION DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE. Sources: http://signares.saint.louis.free.fr/conclusion_de_la_commission_d_enquete_094.htm |
Naissance | |
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Rescapé d'un naufrage | |
Décès | |
Objet média
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media/LANDOUAR Lucien ° 16.08.1894 (P86).jpg |