Pierre Marie LE COZ, 18931944 (âgé de 50 ans)

Nom
Pierre Marie /LE COZ/
Prénom(s)
Pierre Marie
Nom de famille
LE COZ
Naissance
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 27 ans) — père
Témoin : Yves LE COZ (âgé de 70 ans) — grand-père paternel
Note : Témoin CALLAC Jean Marie (30ans, instituteur)
6ème président de la République Française
Jean Casimir-Perier
27 juin 1894
7ème président de la République Française
Félix Faure
17 janvier 1895
Naissance d’une sœur
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 28 ans) — père
Note : Témoins: DESJARS François (48ans, laboureur), DESJARS François Marie (25ans, laboureur).
Naissance d’une sœur
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 30 ans) — père
Note : Témoins DESJARD François (50ans, laboureur), LE LOUEDEC Maurice (49ans, laboureur).
Naissance d’un frère
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 32 ans) — père
Note : Témoins: LE BOULCH Pierre (24ans, sacristain), CALLAC Jean Marie (35ans, instituteur). Mention marginale: + 26.04.1987 à Plaisir.
8ème président de la République Française
Emile Loubet
18 février 1899
Naissance d’un frère
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 33 ans) — père
Note : Mention marginale: X 14.11.1926 à Plourac'h avec Joséphine Marie ORVAN ?.
Recensement
Adresse : Restannenier
Note : Jean Marie COZ (41ans, fermier) chef de famille, son épouse Marie Anne LANDOUAR (30ans) ses enfants Joséphine COZ (9ans), Pierre COZ (6ans), Jeanne COZ (5ans), Maria COZ (4ans), Yves COZ (3ans) et François COZ (1ans).
Naissance d’une sœur
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 35 ans) — père
Note : Témoins LE PENGLAN Pierre ( 28ans, facteurs des postes), CALLAC Jean Marie (38ans, instituteur).
Naissance d’une sœur
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 36 ans) — père
Note : Témoins CALLAC Jean Marie (40ans, institueur), LE BOULCH Pierre (26ans, sacristain). Mentions marginales : X 18.10.1925 à Plourac'h avec FERCOCQ Joseph; + 17.11.1979 à Carhaix-Plouguer.
Naissance d’une sœur
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 38 ans) — père
Témoin : François Marie LANDOUAR (âgé de 27 ans) — oncle
Note : Témoin LE COZ Yves (47ans, cultivateur à Carnoët).
Naissance d’un frère
Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 38 ans) — père
Témoin : Yves Marie LUCAS (âgé de 25 ans) — oncle par alliance
Note : Témoin LE BOULCH Pierre (31ans, sacristain). Mentions marginales: X 11.05.1930 à Locarn avec LE FUSTEC Marie; + 11.12.1987 à Callac.
Séparation des Églises et de l’État Française
Loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État
9 décembre 1905
Recensement
Adresse : Restanennier
Note : LE COZ Jean Marie (°1866, fermier patron) chef de famille, son épouse LANDOUAR Marie (°1870) ses enfants LE COZ Joséphine (°1891), Pierre (°1893), Jeanne Marie (°1895), Maria (°1896), Yves Marie (°1898), François (°1900), Anne Marie (°1901), Marie Louise (°1903), Rose (°1904), Joseph (°1905).
9ème président de la République Française
Armand Fallières
18 février 1906
Naissance d’un frère
Décès d’un frère
Mariage d’une sœur
Naissance d’une sœur
10ème président de la République Française
Raymond Poincaré
18 février 1913
Décès d’une sœur
Naissance d’une sœur
11ème président de la République Française
Paul Deschanel
18 février 1920
12ème président de la République Française
Alexandre Millerand
23 septembre 1920
Parti Communiste Français
Naissance du Parti Communiste Français
25 décembre 1920
Note : Congrès de Tours
Mariage d’une sœur
attending : Marie Anne LANDOUAR (âgée de 50 ans) — belle-mère mère
attending : Jean Marie LE COZ (âgé de 54 ans) — beau-père père
attending : Charles Marie LE GUILLOUX (âgé de 49 ans) — père beau-père
attending : Marie Jeanne LE GOUEZ (âgée de 48 ans) — mère belle-mère
attending : Maria LE COZ (âgée de 24 ans) — belle-sœur grande sœur
attending : Jean Marie QUERE (âgé de 26 ans) — beau-frère de l’épouse beau-frère
attending : Marie Louise LE COZ (âgée de 17 ans) — belle-sœur petite sœur
attending : Joseph Marie LE COZ (âgé de 15 ans) — beau-frère petit frère
attending : Alice LE COZ (âgée de 8 ans) — belle-sœur petite sœur
attending : Anna LE COZ (âgée de 2 ans) — belle-sœur petite sœur
attending : Pierre Marie LANDOUAR (âgé de 41 ans) — oncle de l’épouse oncle
attending : Jean Marie LANDOUAR (âgé de 41 ans) — oncle de l’épouse oncle
13ème président de la République Française
Gaston Doumergue
13 juin 1924
Décès de la grand-mère maternelle
Naissance d’un fils
Décès d’une sœur
Note : Source Pierre tombale LE COZ - LANDOUAR.
14ème président de la République Française
Paul Doumer
13 juin 1931
15ème président de la République Française
Albert Lebrun
10 mai 1932
Décès d’une sœur
Cause : Maladie (tuberculose)
Front populaire
Victoire du Peuple
3 mai 1936
Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_%28France%29
Guerre civile
Guerre civile d’Espagne
17 juillet 1936
Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Espagne
Régime politique
Gouvernement de Vichy
11 juillet 1940
Événement
Carte postale de Louis Marie LANDOUAR à son épouse Marie Jeanne GANNE.
14 avril 1942
Événement
Visite de son cousin Louis Marie LANDOUAR
15 avril 1942
Présent(e) : Louis Marie LANDOUAR (âgé de 54 ans) — oncle
Régime politique
Gouvernement Provisoire de la République Française
2 juin 1944
Guerre Mondiale 1939-1945
Arrestation avec son fils Pierre Marie lors d' une rafle au Bourg de Duault.
11 juin 1944

Pierre Marie LE COZ et son fils Pierre Marie sont arrêtés 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (yeux crevés).

Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes.

Note : Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l'arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L'une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d'Armor afin d'établir des zones de parachutage et d'atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance.

Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l'arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L'une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d'Armor afin d'établir des zones de parachutage et d'atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance.

Aux premières heures du 6 juin 1944, alors que les éclaireurs américains et britanniques sautent au-dessus de la Normandie, 36 commandos appartenant au 4ème bataillon Special Air Service (SAS) français (futur 2ème Régiment de Chasseurs parachutistes) ont été parachutés en Bretagne. Ils étaient répartis en quatre équipes de neuf personnels chacune : deux (commandés par les lieutenants Deschamps et Botella) ont sauté vers 00h30 au-dessus de la forêt de Duault dans les Côtes-d'Armor (opération Samwest) et deux ont été larguées près de Plumelec dans le Morbihan (opération Dingson).

Composition des deux sticks (groupes de saut) de l'opération Samwest :

  • Stick 1 ("Pierre 3") : Lieutenant Charles Deschamps, sergent Henri Stéphan, Jean Lorahic, Henri Debruyne, Michel Mouflin, Cornaille, Jean Rameau, Julien Devize, Irénée Tocaven
  • Stick 2 ("Pierre 4") : Lieutenant André Botella, sergent-chef Alfred Litzler, sergent Michel Payen, Albert Urvoy, Léon Schermesser, Jacques Brossard, Georges Chammings, Albert Le Cudennec, Jean Renaud, Jean Richard

La première phase de la mission consistait à mettre sur pied une base de soutien secrète en Bretagne, près de Saint-Brieuc, entrer en contact avec la Résistance locale qui serait intégrée aux opérations de guérilla et enfin établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le reste des commandos.

Ce bataillon devait ensuite mener des opérations de destruction des lignes de communication, d'embuscades et de sabotage pour gêner les convois de renforts allemands circulant en Bretagne et se dirigeant vers la Normandie après le débarquement.

Jusqu'au 9 juin 1944, 116 SAS français sont parachutés sur la base secrète Samwest. Les survivants de la cellule Samwest renforcent la cellule Dingson afin de mieux coordonner les actions. Le 18 juin 1944, une attaque allemande désorganise les résistants qui sont sévèrement touchés (on dénombre près de 30 tués ce jour). Le capitaine Leblond est alors chargé de recueillir les survivants et de former de nouvelles recrues dans le cadre de l'opération Grog qui débute dès le 19 juin 1944.

Sur les 450 SAS engagés, il y eut 77 tués et 197 blessés.
Source http://www.dday-overlord.com/operation_samwest.htm

Décès d’un fils
Cause : Fusillé par la Gestapo
Note : Mort pour la France - Fils de Pierre LE COZ et de Jeanne LE GUILLOUX - Cultivateur domicilié à Duault (22) - Arrêté avec son père le 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (22) - Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions et fusillé au bois de Boudan à Plestan (22) - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par sa mère - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22)

Mort pour la France - Fils de Pierre LE COZ et de Jeanne LE GUILLOUX - Cultivateur domicilié à Duault (22) - Arrêté avec son père le 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (22) - Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions et fusillé au bois de Boudan à Plestan (22) - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par sa mère - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22)
Avec son père Pierre, il fait partie des 31 otages fusillés le 13.06.1944 dans le Bois de Boudan à Plestan sources : http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?insee=22193&dpt=22&idsource=47477&table=bp07 et http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Jugon-les-Lacs/Plestan%20Bois%20de%20Boudan/3.html

Note : Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes.

Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes.
Le 12 juin, l'armée allemande passe à l'assaut du rassemblement, mais obtint seulement la dispersion des SAS et résistants formés. Une partie des dispersés rejoignit Dingson.

Événement
Arrestation et éxécution de son neveu Pierre LE COZ
13 juin 1944
Guerre
Seconde Guerre mondiale
de 3 septembre 1939 à 8 mai 1945
Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondiale
Témoignage
Témoignage
Note : J'ai également été arrêté ce jour là (par des français sous l'uniforme allemand , surement la Bezen ...) , juste le temps de vérifier mes papiers et de me fouiller , puis l'allemand a trouvé une photo de ma petite amie (qui deviendra ma femme ) dans mes poches , je pense que c'est ce qui m'a sauvé . Avec moi il y avait des gars de Mael Pestivien qui eux n'ont pas été libérés. De toute façon , les allemands avaient une liste de personnes à arrêter . Les allemands sont restés une heure à une heure trente chez les Le Coz ( je ne sais pas ce qu'il s'y est passé ) puis sont sortis le père et le fils . Le fils portait un sac de blé en toile de jute , mais je ne sais pas non plus ce qu'il y avait dedans , c'est la dernière fois qu'ils ont été vus vivants . Propos recueillis par Frédéric Bégaud le 12 octobre 2012 à Callac.
Note : Témoignage Georges Ollitrault, dit « Jojo »: A écouter aujourd’hui ce grand-père tranquille à la voix douce, paisible éleveur de chevaux de courses, on a du mal à imaginer qu’il fut un franc-tireur, un guérillero redoutable. Il raconte la vie quotidienne au maquis FTP « Tito » de Maël-Pestivien.

Témoignage Georges Ollitrault, dit « Jojo »: A écouter aujourd’hui ce grand-père tranquille à la voix douce, paisible éleveur de chevaux de courses, on a du mal à imaginer qu’il fut un franc-tireur, un guérillero redoutable. Il raconte la vie quotidienne au maquis FTP « Tito » de Maël-Pestivien.

Après quelques attentats retentissants à Saint-Brieuc, Georges Ollitrault, dit « Jojo » est arrêté en octobre 1941. En août 1943, il s’évade de Compiègne, l’anti-chambre des camps de concentration nazis et reprend aussitôt la lutte en Côtes-du-Nord. Il n’a pas 19 ans.

Début 1944, les groupes FTP s’organisent plus militairement en Centre-Bretagne. De sa première expérience malheureuse à la Cime de Kerchouan, « Jojo » retient une leçon : « Il ne faut jamais établir un camp dans un bois. Mieux vaut installer sa tente dans une friche, au milieu des genêts et des ajoncs. Les bois figurent sur toutes les cartes d’état-major. C’est le premier endroit où l’on viendra vous chercher. »

A la Cime de Kerchouan, des garçons, pour la plupart inexpérimentés, se retrouvent sous la férule d’un chef autoritaire, « Maurice ». « On avait froid, on avait faim, rien n’était organisé » se souvient « Jojo ». De fait, en quelques jours, le maquis est décimé. « Jojo », blessé, est fait prisonnier. Six jours plus tard, il s’évade de l’hôpital de Saint-Brieuc, vole un vélo et retrouve à Saint-Houarneau Lagadec et Herpe, dit « Le Piaf », les deux seuls à être passés au travers des mailles.

Leur chef direct, Louis Pichouron, alias « commandant Allain » décide alors de créer un groupe de combat très mobile. Installé d’abord dans les gorges de Toul-Goulic puis sur la lande de Maël-Pestivien, il est baptisé « maquis Tito ». Nous n’avions pas une grande conscience politique, explique aujourd’hui « Jojo » Ollitrault. Mais nos cadres étaient communistes et la résistance yougoslave était leur référence. »

« Jamais dénoncé »

La tente dans la lande, déplacée tous les dix ou douze jours, sert de point de ralliement. « Maël-Pestivien était un havre de paix par rapport à ce que nous avions vécu auparavant, un coin de France libéré avant l’heure. Nous avons défilé en plein jour le 1er mai à Maël et à Saint-Nicolas-du-Pélem. Je ne connais pas d’autres exemples. Et nous n’avons jamais été attaqués, jamais dénoncés, même le 13 mai quand les Allemands ont brutalisé les habitants de Maël-Pestivien et brûlé la maison des Grenel. »

C’est que le groupe vit en osmose avec la population. « Les fermes nous fournissaient volontairement du lait, des œufs, du lard. Souvent gratuitement : « pour les patriotes ! » Quelquefois contre de l’argent ou du tabac. »

L’argent provient des attaques de bureaux de poste et de perceptions. Le tabac ne manque pas non plus : « Nous avions « fait » deux camions pleins de la manufacture de Morlaix. »

Des bals clandestins

Entre deux coups de mains, pas de « tambouille militaire ». Les guérilleros déjeunent simplement dans les cafés-épiceries du secteur où ils laissent leur linge à laver. Et où ils règlent consciencieusement leur addition. « Nous recevions une solde de 1 000 F par mois plus 500 F de prime de combat. Dans cette zone de maquis, nous mangions du pain blanc tous les jours. » Pas question de rançonner les paysans. « Le seul à l’avoir jamais fait a été condamné à mort et exécuté. »

Au printemps 1944, les gendarmes ne se hasardent plus à venir réquisitionner des bêtes. Les « Tito » font barrage. Une façon de plus de se rendre sympathiques. Mais les amourettes avec les filles du pays et les bals clandestins organisés dans les granges ne font pas de ce séjour paisible des « grandes vacances ».

Les « Tito » continuent à vivre très dangereusement. Des groupes satellites, totalisant vers la fin une centaine d’hommes, se chargent de couper les fils téléphoniques, d’échanger les panneaux. Mais le noyau ne compte pas plus de 25 combattants de choc. Dont un déserteur allemand qui ne parle pas un mot de français, Georges Nieman.

« Pas une semaine sans attaque ! »

De janvier à juin 1944, suivant la consigne d’Allain « Pas une semaine sans attaque contre les Allemands ! », ils multiplient les actions de commando, souvent menées loin de leur base. A bord de voitures réquisitionnées ou prêtées.

La liste qui suit n’est qu’une sélection des faits d’armes les plus spectaculaires : déraillement d’un train à Trégrom, attaque de convois allemands, désarmement des gendarmes de Belle-Isle-en-Terre, libération de prisonniers à Lannion. « La première opération de ce type dans l’Ouest ». Le 13 mai, au cours d’une rafle allemande en Centre-Bretagne, l’équipe de « Jojo » croise la route du commandant de la place de Saint-Brieuc qui se déplace en taxi. Echange de coups de feu. Un « Tito » est touché à mort. Les officiers allemands sont tués. Le chauffeur de taxi reçoit une balle dans le cou, mais il survit. En juin, les « Tito » participent aux combats de Duault. L’infirmerie secrète de Kerchariou, où sont soignés les parachutistes blessés, ne sera jamais découverte par les Allemands.

Bizarrement, le débarquement en Normandie donne envie à « Jojo » de changer d’air. L’évènement suscite à son goût trop de vocations de « maquisards » de la dernière heure. A cette époque, renforcé par des éléments venus du Trégor, le « maquis Tito » devient « compagnie Tito », commandée par un fidèle des fidèles, « Charlot » Moreau.

« Jojo », lui, crée le « corps franc Marceau », chargé de la protection rapprochée de l’état-major départemental FFI-FTP. C’est à la tête de cette unité qu’il participe, au premier rang, aux combats pour la libération de Saint-Brieuc.

Vingt-quatre heures avant l’arrivée des Américains.

Source : Supplément Ouest-France « La Libération des CDN » 1994, p. 31.

Note : Bezen. Un certain nombre de nationalistes bretons choisiront de s'enrôler dans un service d'ordre allemand, l'organisation Bezen Perrot, de Célestin Lainé et d'Alan Heusaff (qui verra passer jusqu'à 70 à 80 personnes dans ses rangs pour un effectif variant de 30 à 66 en fonction des engagements et des défections). Le Bezen Perrot est créé sous l'influence de Lainé qui n'entrevoit d'indépendance que par le fait militaire : son rêve demeure de constituer une armée bretonne régulière, si besoin est avec le support logistique allemand. Cette section est équipée avec des armes de récupération et ne peut en aucun cas être considérée comme une unité militaire de qualité. L'uniforme est celui de la SS. Mis en perspective avec les 17 000 volontaires flamands issus du mouvement national (pour une population égale), ces 60 personnes, dont une dizaine d'administratifs, constitue un effectif dérisoire. En outre les interventions ne se font jamais de manière groupée, mais par paquet de 5 ou 6 hommes aux côtés d'unités allemandes rompues au combat. La formation du Bezen est aussi une réponse à l'exécution par la Résistance de plusieurs personnalités du mouvement culturel tel l'abbé Perrot. Devant se dénommer à l'origine Bezen Kadoudal, l'exécution sur ordre de Londres en 1943 du prêtre, décida Lainé à nommer son organisation de son nom en mars 1944.
Note : Organisation BEZEN PERROT: La double appartenance (Bagadou Stourm, Bezen Cadoudal) est interdite par la direction du PNB. Le 15 décembre 1943, cette formation prend le nom de Bezen Perrot, en référence à l'abbé Perrot (prêtre engagé dans la vie culturelle assassiné par la résistance communiste), sur la suggestion d'un de ses leaders Ange Péress

Organisation BEZEN PERROT: La double appartenance (Bagadou Stourm, Bezen Cadoudal) est interdite par la direction du PNB. Le 15 décembre 1943, cette formation prend le nom de Bezen Perrot, en référence à l'abbé Perrot (prêtre engagé dans la vie culturelle assassiné par la résistance communiste), sur la suggestion d'un de ses leaders Ange Péress
C'est une formation bretonne de collaboration avec le nazisme, créée par Célestin Lainé. On l'appelle aussi La Formation Perrot, Perrot Gruppe, Der bretonische Waffenverband der SS ou Die bretonische SS. Les effectifs ne dépassent pas la centaine d’hommes (80 hommes selon Axishistory, 66 personnes de la fin 1943 jusqu'en juillet 1944.

Membres connus de la formation:

  1. SS-Untersturmführer Célestin Lainé – Réfugié en Irlande à la Libération, condamné à mort par contumace. Il est mort en 1983.
  2. SS-Sturmscharführer Ange Péresse - Condamné à mort par contumace. Naturalisé allemand après la guerre, il décèdera à Munich en 1984.
  3. SS-Untersturmführer Wild (Alsacien) – 2e commandant de l’unité.
  4. SS-Hauptsturmführer Hans Grimm alias Lecomte (Alsacien) – Commandant nominal.
  5. SS-Oberscharführer Erich Froeboese (Allemand) Quartier Maître
  6. SS-Oberscharführer Maout
  7. SS-Oberscharführer Alan Heusaff – Condamné à mort par contumace. Réfugié en Irlande, décédé en 1999.
  8. SS-Mann Marcel Bibe – Condamné à une peine de prison le 17 juillet 1945.
  9. SS-Oberscharführer Léon Jasson – Exécuté le 17 juillet 1945.
    Sur l'ensemble des SS de la "Bezen Perrot", trois sont morts au combat, un a été exécuté par la Résistance, un est mort durant un interrogatoire effectué par la Résistance et un qui avait "retourné sa veste" a été exécuté par les Allemands.

Organisation
Les premiers volontaires du Bezen Perrot sont engagés sur le front de Bretagne, depuis le début de l'année 1944. Sur le plan militaire, l'unité dépendant du Hauptscharfuhrer Hans Grimm, dit Lecomte, du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes. L'Obersturmbannfuhrer Pulmer avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne. Les soldats du Bezen Perrot s'enrôlent dans le Sicherheitsdienst sous uniforme allemand. L'action de Bezen Perrot n'a duré que six mois.

Actions
Le Bezen Perrot avait pour mission de garder l'immeuble de la Gestapo à Rennes et ses prisonniers, de torturer ou d'exécuter sommairement les résistants5, d'attaquer les groupements des FFI et FTP, d'établir des souricières, de préparer des équipes de sabotage et de guérilla devant agir dans les territoires libérés par les alliés.

Action contre la Résistance
En 1944, le groupe est installé à Rennes, caserne du Colombier et participe à des actions contre les maquis et les résistants de Bretagne. Ces volontaires, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, portent l’uniforme vert de gris avec le calot à tête de mort. Pour les forces d’occupation, ils sont la Bretonische Waffenverband der S.S. Au lendemain de la libération de Rennes, la Sécurité militaire établissait des synthèses sur la collaboration. De même, le descendant de l'auteur du Barzaz Breiz ; le capitaine de La Villemarqué, officier de la sécurité militaire à Rennes, rédigea un document sur la genèse du Bezen Perrot, depuis la création du Gwenn ha du.
Source Wiki: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bezen_Perrot

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Décès
Cause du décès : Fusillé par la Gestapo au bois de Boudan à Plestan (22)

Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions Pierre Marie LE COZ et son fils sont fusillés au bois de Boudan à Plestan (22) le 13 huin 1944 - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par son épouse - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22). Avec son fils Pierre, il fait partie des 31 otages fusillés le 13.06.1944 dans le Bois de Boudan à Plestan.

Famille avec les parents
père
media/LANDOUAR Marie Anne X 27.09.1888 LE COZ Jean Marie (14).jpg
18661947
Naissance : 11 avril 1866 43 34 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Lohuec 22132
Décès : 1947FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
mère
media/LANDOUAR Marie Anne ° 11.08.1870 (P358).jpg
18701944
Naissance : 11 août 1870 29 21 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Calanhel 22024
Décès : 25 octobre 1944FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Mariage civil Mariage civil27 septembre 1888FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Calanhel 22024
3 ans
grande sœur
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18911930
Naissance : 13 novembre 1891 25 21 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 2 mai 1930FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
23 mois
lui
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18931944
Naissance : 21 septembre 1893 27 23 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 13 juin 1944FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plestan 22193
18 mois
petite sœur
media/recencement Plourach 1901.jpg
18951984
Naissance : 7 mars 1895 28 24 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 6 décembre 1984FRANCE;Bretagne;Finistère;Carhaix-Plougher 29024
22 mois
petite sœur
media/recencement Plourach 1901.jpg
18961993
Naissance : 19 décembre 1896 30 26 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 12 juillet 1993FRANCE;Bretagne;Finistère;Plougonven 29191
17 mois
petit frère
media/recencement Plourach 1901.jpg
18981987
Naissance : 28 avril 1898 32 27 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 26 avril 1987FRANCE;Île-de-France;Yvelines;Plaisir 78490
20 mois
petit frère
media/recencement Plourach 1901.jpg
1900
Naissance : 2 janvier 1900 33 29 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
2 ans
petite sœur
media/LE COZ Anne Marie ° 20.12.1901 (P32).jpg
19011971
Naissance : 20 décembre 1901 35 31 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 9 janvier 1971FRANCE;Île-de-France;Val-d'Oise;Montmorency 95428
14 mois
petite sœur
media/LE COZ Marie Louise ° 5.02.1903 (P34).jpg
19031979
Naissance : 5 février 1903 36 32 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 17 novembre 1979FRANCE;Bretagne;Finistère;Carhaix-Plougher 29024
17 mois
petite sœur
media/LE COZ Rosalie Anne Marie ° 28.06.1904  (P82).jpg
19041916
Naissance : 28 juin 1904 38 33 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 5 octobre 1916FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
8 mois
petit frère
media/LE COZ Joseph Marie ° 7.12.1905 (P125).jpg
19051987
Naissance : 7 mars 1905 38 34 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 11 décembre 1987FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Callac 22025
3 ans
petit frère
19081908
Naissance : 8 avril 1908 41 37 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 5 décembre 1908FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
6 ans
petite sœur
media/alice_le_coz.png
19131995
Naissance : 1913 46 42 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 1995FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
5 ans
petite sœur
media/LE COZ Anna.png
19181933
Naissance : 20 mars 1918 51 47 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 27 septembre 1933FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Famille avec Jeanne Marie LE GUILLOUX
lui
media/recencement Plourach 1901.jpg
18931944
Naissance : 21 septembre 1893 27 23 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
Décès : 13 juin 1944FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plestan 22193
épouse
media/LE GUILLOUX Jeanne Marie 27.03.1897.jpg
1897
Naissance : 26 mars 1897 40 33 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231
fils
Détails privés
fils
media/LE COZ Pierre Marie (-1944).png
19271944
Naissance : 10 mai 1927 33 30 FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plusquellec 22243
Décès : 13 juin 1944FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plestan 22193
Naissance

Témoin CALLAC Jean Marie (30ans, instituteur)

Recensement

Jean Marie COZ (41ans, fermier) chef de famille, son épouse Marie Anne LANDOUAR (30ans) ses enfants Joséphine COZ (9ans), Pierre COZ (6ans), Jeanne COZ (5ans), Maria COZ (4ans), Yves COZ (3ans) et François COZ (1ans).

Recensement

LE COZ Jean Marie (°1866, fermier patron) chef de famille, son épouse LANDOUAR Marie (°1870) ses enfants LE COZ Joséphine (°1891), Pierre (°1893), Jeanne Marie (°1895), Maria (°1896), Yves Marie (°1898), François (°1900), Anne Marie (°1901), Marie Louise (°1903), Rose (°1904), Joseph (°1905).

Guerre Mondiale 1939-1945
Note partagée

Pierre Marie LE COZ et son fils Pierre Marie sont arrêtés 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (yeux crevés).

Note partagée

Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes.

Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l'arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L'une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d'Armor afin d'établir des zones de parachutage et d'atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance.

Aux premières heures du 6 juin 1944, alors que les éclaireurs américains et britanniques sautent au-dessus de la Normandie, 36 commandos appartenant au 4ème bataillon Special Air Service (SAS) français (futur 2ème Régiment de Chasseurs parachutistes) ont été parachutés en Bretagne. Ils étaient répartis en quatre équipes de neuf personnels chacune : deux (commandés par les lieutenants Deschamps et Botella) ont sauté vers 00h30 au-dessus de la forêt de Duault dans les Côtes-d'Armor (opération Samwest) et deux ont été larguées près de Plumelec dans le Morbihan (opération Dingson).

Composition des deux sticks (groupes de saut) de l'opération Samwest :

  • Stick 1 ("Pierre 3") : Lieutenant Charles Deschamps, sergent Henri Stéphan, Jean Lorahic, Henri Debruyne, Michel Mouflin, Cornaille, Jean Rameau, Julien Devize, Irénée Tocaven
  • Stick 2 ("Pierre 4") : Lieutenant André Botella, sergent-chef Alfred Litzler, sergent Michel Payen, Albert Urvoy, Léon Schermesser, Jacques Brossard, Georges Chammings, Albert Le Cudennec, Jean Renaud, Jean Richard

La première phase de la mission consistait à mettre sur pied une base de soutien secrète en Bretagne, près de Saint-Brieuc, entrer en contact avec la Résistance locale qui serait intégrée aux opérations de guérilla et enfin établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le reste des commandos.

Ce bataillon devait ensuite mener des opérations de destruction des lignes de communication, d'embuscades et de sabotage pour gêner les convois de renforts allemands circulant en Bretagne et se dirigeant vers la Normandie après le débarquement.

Jusqu'au 9 juin 1944, 116 SAS français sont parachutés sur la base secrète Samwest. Les survivants de la cellule Samwest renforcent la cellule Dingson afin de mieux coordonner les actions. Le 18 juin 1944, une attaque allemande désorganise les résistants qui sont sévèrement touchés (on dénombre près de 30 tués ce jour). Le capitaine Leblond est alors chargé de recueillir les survivants et de former de nouvelles recrues dans le cadre de l'opération Grog qui débute dès le 19 juin 1944.

Sur les 450 SAS engagés, il y eut 77 tués et 197 blessés.
Source http://www.dday-overlord.com/operation_samwest.htm

Témoignage

J'ai également été arrêté ce jour là (par des français sous l'uniforme allemand , surement la Bezen ...) , juste le temps de vérifier mes papiers et de me fouiller , puis l'allemand a trouvé une photo de ma petite amie (qui deviendra ma femme ) dans mes poches , je pense que c'est ce qui m'a sauvé . Avec moi il y avait des gars de Mael Pestivien qui eux n'ont pas été libérés. De toute façon , les allemands avaient une liste de personnes à arrêter . Les allemands sont restés une heure à une heure trente chez les Le Coz ( je ne sais pas ce qu'il s'y est passé ) puis sont sortis le père et le fils . Le fils portait un sac de blé en toile de jute , mais je ne sais pas non plus ce qu'il y avait dedans , c'est la dernière fois qu'ils ont été vus vivants . Propos recueillis par Frédéric Bégaud le 12 octobre 2012 à Callac.

Témoignage Georges Ollitrault, dit « Jojo »: A écouter aujourd’hui ce grand-père tranquille à la voix douce, paisible éleveur de chevaux de courses, on a du mal à imaginer qu’il fut un franc-tireur, un guérillero redoutable. Il raconte la vie quotidienne au maquis FTP « Tito » de Maël-Pestivien.

Après quelques attentats retentissants à Saint-Brieuc, Georges Ollitrault, dit « Jojo » est arrêté en octobre 1941. En août 1943, il s’évade de Compiègne, l’anti-chambre des camps de concentration nazis et reprend aussitôt la lutte en Côtes-du-Nord. Il n’a pas 19 ans.

Début 1944, les groupes FTP s’organisent plus militairement en Centre-Bretagne. De sa première expérience malheureuse à la Cime de Kerchouan, « Jojo » retient une leçon : « Il ne faut jamais établir un camp dans un bois. Mieux vaut installer sa tente dans une friche, au milieu des genêts et des ajoncs. Les bois figurent sur toutes les cartes d’état-major. C’est le premier endroit où l’on viendra vous chercher. »

A la Cime de Kerchouan, des garçons, pour la plupart inexpérimentés, se retrouvent sous la férule d’un chef autoritaire, « Maurice ». « On avait froid, on avait faim, rien n’était organisé » se souvient « Jojo ». De fait, en quelques jours, le maquis est décimé. « Jojo », blessé, est fait prisonnier. Six jours plus tard, il s’évade de l’hôpital de Saint-Brieuc, vole un vélo et retrouve à Saint-Houarneau Lagadec et Herpe, dit « Le Piaf », les deux seuls à être passés au travers des mailles.

Leur chef direct, Louis Pichouron, alias « commandant Allain » décide alors de créer un groupe de combat très mobile. Installé d’abord dans les gorges de Toul-Goulic puis sur la lande de Maël-Pestivien, il est baptisé « maquis Tito ». Nous n’avions pas une grande conscience politique, explique aujourd’hui « Jojo » Ollitrault. Mais nos cadres étaient communistes et la résistance yougoslave était leur référence. »

« Jamais dénoncé »

La tente dans la lande, déplacée tous les dix ou douze jours, sert de point de ralliement. « Maël-Pestivien était un havre de paix par rapport à ce que nous avions vécu auparavant, un coin de France libéré avant l’heure. Nous avons défilé en plein jour le 1er mai à Maël et à Saint-Nicolas-du-Pélem. Je ne connais pas d’autres exemples. Et nous n’avons jamais été attaqués, jamais dénoncés, même le 13 mai quand les Allemands ont brutalisé les habitants de Maël-Pestivien et brûlé la maison des Grenel. »

C’est que le groupe vit en osmose avec la population. « Les fermes nous fournissaient volontairement du lait, des œufs, du lard. Souvent gratuitement : « pour les patriotes ! » Quelquefois contre de l’argent ou du tabac. »

L’argent provient des attaques de bureaux de poste et de perceptions. Le tabac ne manque pas non plus : « Nous avions « fait » deux camions pleins de la manufacture de Morlaix. »

Des bals clandestins

Entre deux coups de mains, pas de « tambouille militaire ». Les guérilleros déjeunent simplement dans les cafés-épiceries du secteur où ils laissent leur linge à laver. Et où ils règlent consciencieusement leur addition. « Nous recevions une solde de 1 000 F par mois plus 500 F de prime de combat. Dans cette zone de maquis, nous mangions du pain blanc tous les jours. » Pas question de rançonner les paysans. « Le seul à l’avoir jamais fait a été condamné à mort et exécuté. »

Au printemps 1944, les gendarmes ne se hasardent plus à venir réquisitionner des bêtes. Les « Tito » font barrage. Une façon de plus de se rendre sympathiques. Mais les amourettes avec les filles du pays et les bals clandestins organisés dans les granges ne font pas de ce séjour paisible des « grandes vacances ».

Les « Tito » continuent à vivre très dangereusement. Des groupes satellites, totalisant vers la fin une centaine d’hommes, se chargent de couper les fils téléphoniques, d’échanger les panneaux. Mais le noyau ne compte pas plus de 25 combattants de choc. Dont un déserteur allemand qui ne parle pas un mot de français, Georges Nieman.

« Pas une semaine sans attaque ! »

De janvier à juin 1944, suivant la consigne d’Allain « Pas une semaine sans attaque contre les Allemands ! », ils multiplient les actions de commando, souvent menées loin de leur base. A bord de voitures réquisitionnées ou prêtées.

La liste qui suit n’est qu’une sélection des faits d’armes les plus spectaculaires : déraillement d’un train à Trégrom, attaque de convois allemands, désarmement des gendarmes de Belle-Isle-en-Terre, libération de prisonniers à Lannion. « La première opération de ce type dans l’Ouest ». Le 13 mai, au cours d’une rafle allemande en Centre-Bretagne, l’équipe de « Jojo » croise la route du commandant de la place de Saint-Brieuc qui se déplace en taxi. Echange de coups de feu. Un « Tito » est touché à mort. Les officiers allemands sont tués. Le chauffeur de taxi reçoit une balle dans le cou, mais il survit. En juin, les « Tito » participent aux combats de Duault. L’infirmerie secrète de Kerchariou, où sont soignés les parachutistes blessés, ne sera jamais découverte par les Allemands.

Bizarrement, le débarquement en Normandie donne envie à « Jojo » de changer d’air. L’évènement suscite à son goût trop de vocations de « maquisards » de la dernière heure. A cette époque, renforcé par des éléments venus du Trégor, le « maquis Tito » devient « compagnie Tito », commandée par un fidèle des fidèles, « Charlot » Moreau.

« Jojo », lui, crée le « corps franc Marceau », chargé de la protection rapprochée de l’état-major départemental FFI-FTP. C’est à la tête de cette unité qu’il participe, au premier rang, aux combats pour la libération de Saint-Brieuc.

Vingt-quatre heures avant l’arrivée des Américains.

Source : Supplément Ouest-France « La Libération des CDN » 1994, p. 31.

Bezen. Un certain nombre de nationalistes bretons choisiront de s'enrôler dans un service d'ordre allemand, l'organisation Bezen Perrot, de Célestin Lainé et d'Alan Heusaff (qui verra passer jusqu'à 70 à 80 personnes dans ses rangs pour un effectif variant de 30 à 66 en fonction des engagements et des défections). Le Bezen Perrot est créé sous l'influence de Lainé qui n'entrevoit d'indépendance que par le fait militaire : son rêve demeure de constituer une armée bretonne régulière, si besoin est avec le support logistique allemand. Cette section est équipée avec des armes de récupération et ne peut en aucun cas être considérée comme une unité militaire de qualité. L'uniforme est celui de la SS. Mis en perspective avec les 17 000 volontaires flamands issus du mouvement national (pour une population égale), ces 60 personnes, dont une dizaine d'administratifs, constitue un effectif dérisoire. En outre les interventions ne se font jamais de manière groupée, mais par paquet de 5 ou 6 hommes aux côtés d'unités allemandes rompues au combat. La formation du Bezen est aussi une réponse à l'exécution par la Résistance de plusieurs personnalités du mouvement culturel tel l'abbé Perrot. Devant se dénommer à l'origine Bezen Kadoudal, l'exécution sur ordre de Londres en 1943 du prêtre, décida Lainé à nommer son organisation de son nom en mars 1944.

Organisation BEZEN PERROT: La double appartenance (Bagadou Stourm, Bezen Cadoudal) est interdite par la direction du PNB. Le 15 décembre 1943, cette formation prend le nom de Bezen Perrot, en référence à l'abbé Perrot (prêtre engagé dans la vie culturelle assassiné par la résistance communiste), sur la suggestion d'un de ses leaders Ange Péress
C'est une formation bretonne de collaboration avec le nazisme, créée par Célestin Lainé. On l'appelle aussi La Formation Perrot, Perrot Gruppe, Der bretonische Waffenverband der SS ou Die bretonische SS. Les effectifs ne dépassent pas la centaine d’hommes (80 hommes selon Axishistory, 66 personnes de la fin 1943 jusqu'en juillet 1944.

Membres connus de la formation:

  1. SS-Untersturmführer Célestin Lainé – Réfugié en Irlande à la Libération, condamné à mort par contumace. Il est mort en 1983.
  2. SS-Sturmscharführer Ange Péresse - Condamné à mort par contumace. Naturalisé allemand après la guerre, il décèdera à Munich en 1984.
  3. SS-Untersturmführer Wild (Alsacien) – 2e commandant de l’unité.
  4. SS-Hauptsturmführer Hans Grimm alias Lecomte (Alsacien) – Commandant nominal.
  5. SS-Oberscharführer Erich Froeboese (Allemand) Quartier Maître
  6. SS-Oberscharführer Maout
  7. SS-Oberscharführer Alan Heusaff – Condamné à mort par contumace. Réfugié en Irlande, décédé en 1999.
  8. SS-Mann Marcel Bibe – Condamné à une peine de prison le 17 juillet 1945.
  9. SS-Oberscharführer Léon Jasson – Exécuté le 17 juillet 1945.
    Sur l'ensemble des SS de la "Bezen Perrot", trois sont morts au combat, un a été exécuté par la Résistance, un est mort durant un interrogatoire effectué par la Résistance et un qui avait "retourné sa veste" a été exécuté par les Allemands.

Organisation
Les premiers volontaires du Bezen Perrot sont engagés sur le front de Bretagne, depuis le début de l'année 1944. Sur le plan militaire, l'unité dépendant du Hauptscharfuhrer Hans Grimm, dit Lecomte, du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes. L'Obersturmbannfuhrer Pulmer avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne. Les soldats du Bezen Perrot s'enrôlent dans le Sicherheitsdienst sous uniforme allemand. L'action de Bezen Perrot n'a duré que six mois.

Actions
Le Bezen Perrot avait pour mission de garder l'immeuble de la Gestapo à Rennes et ses prisonniers, de torturer ou d'exécuter sommairement les résistants5, d'attaquer les groupements des FFI et FTP, d'établir des souricières, de préparer des équipes de sabotage et de guérilla devant agir dans les territoires libérés par les alliés.

Action contre la Résistance
En 1944, le groupe est installé à Rennes, caserne du Colombier et participe à des actions contre les maquis et les résistants de Bretagne. Ces volontaires, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, portent l’uniforme vert de gris avec le calot à tête de mort. Pour les forces d’occupation, ils sont la Bretonische Waffenverband der S.S. Au lendemain de la libération de Rennes, la Sécurité militaire établissait des synthèses sur la collaboration. De même, le descendant de l'auteur du Barzaz Breiz ; le capitaine de La Villemarqué, officier de la sécurité militaire à Rennes, rédigea un document sur la genèse du Bezen Perrot, depuis la création du Gwenn ha du.
Source Wiki: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bezen_Perrot

Décès
Note partagée

Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions Pierre Marie LE COZ et son fils sont fusillés au bois de Boudan à Plestan (22) le 13 huin 1944 - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par son épouse - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22). Avec son fils Pierre, il fait partie des 31 otages fusillés le 13.06.1944 dans le Bois de Boudan à Plestan.