Pierre Marie LE COZ, 1893–1944?> (âgé de 50 ans)
- Nom
- Pierre Marie /LE COZ/
- Prénom(s)
- Pierre Marie
- Nom de famille
- LE COZ
Naissance
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 27 ans) — père Témoin : Yves LE COZ (âgé de 70 ans) — grand-père paternel Note : Témoin CALLAC Jean Marie (30ans, instituteur) |
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6ème président de la République Française
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7ème président de la République Française
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Naissance d’une sœur
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 28 ans) — père Note : Témoins: DESJARS François (48ans, laboureur), DESJARS François Marie (25ans, laboureur). |
Naissance d’une sœur
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 30 ans) — père Note : Témoins DESJARD François (50ans, laboureur), LE LOUEDEC Maurice (49ans, laboureur). |
Naissance d’un frère
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 32 ans) — père Note : Témoins: LE BOULCH Pierre (24ans, sacristain), CALLAC Jean Marie (35ans, instituteur). Mention marginale: + 26.04.1987 à Plaisir. |
8ème président de la République Française
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Naissance d’un frère
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 33 ans) — père Note : Mention marginale: X 14.11.1926 à Plourac'h avec Joséphine Marie ORVAN ?. |
Recensement
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Adresse : Restannenier Note : Jean Marie COZ (41ans, fermier) chef de famille, son épouse Marie Anne LANDOUAR (30ans) ses enfants Joséphine COZ (9ans), Pierre COZ (6ans), Jeanne COZ (5ans), Maria COZ (4ans), Yves COZ (3ans) et François COZ (1ans). |
Naissance d’une sœur
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 35 ans) — père Note : Témoins LE PENGLAN Pierre ( 28ans, facteurs des postes), CALLAC Jean Marie (38ans, instituteur). |
Naissance d’une sœur
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 36 ans) — père Note : Témoins CALLAC Jean Marie (40ans, institueur), LE BOULCH Pierre (26ans, sacristain). Mentions marginales : X 18.10.1925 à Plourac'h avec FERCOCQ Joseph; + 17.11.1979 à Carhaix-Plouguer. |
Naissance d’une sœur
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 38 ans) — père Témoin : François Marie LANDOUAR (âgé de 27 ans) — oncle Note : Témoin LE COZ Yves (47ans, cultivateur à Carnoët). |
Naissance d’un frère
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Déclarant : Jean Marie LE COZ (âgé de 38 ans) — père Témoin : Yves Marie LUCAS (âgé de 25 ans) — oncle par alliance Note : Témoin LE BOULCH Pierre (31ans, sacristain). Mentions marginales: X 11.05.1930 à Locarn avec LE FUSTEC Marie; + 11.12.1987 à Callac. |
Séparation des Églises et de l’État Française
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Recensement
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Adresse : Restanennier Note : LE COZ Jean Marie (°1866, fermier patron) chef de famille, son épouse LANDOUAR Marie (°1870) ses enfants LE COZ Joséphine (°1891), Pierre (°1893), Jeanne Marie (°1895), Maria (°1896), Yves Marie (°1898), François (°1900), Anne Marie (°1901), Marie Louise (°1903), Rose (°1904), Joseph (°1905). |
9ème président de la République Française
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Naissance d’un frère
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Décès d’un frère
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Mariage d’une sœur
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Naissance d’une sœur
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10ème président de la République Française
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Décès d’une sœur
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Naissance d’une sœur
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11ème président de la République Française
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12ème président de la République Française
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Parti Communiste Français
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Note : Congrès de Tours |
Mariage d’une sœur
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attending : Marie Anne LANDOUAR (âgée de 50 ans) — belle-mère —
mère
attending : Jean Marie LE COZ (âgé de 54 ans) — beau-père —
père
attending : Charles Marie LE GUILLOUX (âgé de 49 ans) — père —
beau-père
attending : Marie Jeanne LE GOUEZ (âgée de 48 ans) — mère —
belle-mère
attending : Anne Marie DESJARS (âgée de 71 ans) — grand-mère maternelle de l’épouse —
grand-mère maternelle
attending : Maria LE COZ (âgée de 24 ans) — belle-sœur —
grande sœur
attending : Jean Marie QUERE (âgé de 26 ans) — beau-frère de l’épouse —
beau-frère
attending : Marie Louise LE COZ (âgée de 17 ans) — belle-sœur —
petite sœur
attending : Joseph Marie LE COZ (âgé de 15 ans) — beau-frère —
petit frère
attending : Alice LE COZ (âgée de 8 ans) — belle-sœur —
petite sœur
attending : Anna LE COZ (âgée de 2 ans) — belle-sœur —
petite sœur
attending : Pierre Marie LANDOUAR (âgé de 41 ans) — oncle de l’épouse —
oncle
attending : Jean Marie LANDOUAR (âgé de 41 ans) — oncle de l’épouse —
oncle
attending : Anne Marie LE CAM (âgée de 33 ans) — tante par alliance de l’épouse —
tante par alliance
attending : Anne Marie LE GUILLOU (âgée de 38 ans) — tante par alliance de l’épouse —
tante par alliance
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13ème président de la République Française
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Décès de la grand-mère maternelle
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Naissance d’un fils
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Décès d’une sœur
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Note : Source Pierre tombale LE COZ - LANDOUAR. |
14ème président de la République Française
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15ème président de la République Française
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Décès d’une sœur
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Cause : Maladie (tuberculose) |
Front populaire
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Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_%28France%29 |
Guerre civile
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Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Espagne |
Régime politique
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Événement
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Carte postale de Louis Marie LANDOUAR à son épouse Marie Jeanne GANNE.
14 avril 1942
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Événement
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Visite de son cousin Louis Marie LANDOUAR
15 avril 1942
Présent(e) : Louis Marie LANDOUAR (âgé de 54 ans) — oncle |
Régime politique
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Guerre Mondiale 1939-1945
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Arrestation avec son fils Pierre Marie lors d' une rafle au Bourg de Duault.
11 juin 1944
Note partagée: Pierre Marie LE COZ et son fils Pierre Marie sont arrêtés 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'un… Pierre Marie LE COZ et son fils Pierre Marie sont arrêtés 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (yeux crevés). Note partagée: Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français… Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes. Note : Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l'arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L'une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d'Armor afin d'établir des zones de parachutage et d'atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance. Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l'arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L'une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d'Armor afin d'établir des zones de parachutage et d'atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance. Aux premières heures du 6 juin 1944, alors que les éclaireurs américains et britanniques sautent au-dessus de la Normandie, 36 commandos appartenant au 4ème bataillon Special Air Service (SAS) français (futur 2ème Régiment de Chasseurs parachutistes) ont été parachutés en Bretagne. Ils étaient répartis en quatre équipes de neuf personnels chacune : deux (commandés par les lieutenants Deschamps et Botella) ont sauté vers 00h30 au-dessus de la forêt de Duault dans les Côtes-d'Armor (opération Samwest) et deux ont été larguées près de Plumelec dans le Morbihan (opération Dingson). Composition des deux sticks (groupes de saut) de l'opération Samwest :
La première phase de la mission consistait à mettre sur pied une base de soutien secrète en Bretagne, près de Saint-Brieuc, entrer en contact avec la Résistance locale qui serait intégrée aux opérations de guérilla et enfin établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le reste des commandos. Ce bataillon devait ensuite mener des opérations de destruction des lignes de communication, d'embuscades et de sabotage pour gêner les convois de renforts allemands circulant en Bretagne et se dirigeant vers la Normandie après le débarquement. Jusqu'au 9 juin 1944, 116 SAS français sont parachutés sur la base secrète Samwest. Les survivants de la cellule Samwest renforcent la cellule Dingson afin de mieux coordonner les actions. Le 18 juin 1944, une attaque allemande désorganise les résistants qui sont sévèrement touchés (on dénombre près de 30 tués ce jour). Le capitaine Leblond est alors chargé de recueillir les survivants et de former de nouvelles recrues dans le cadre de l'opération Grog qui débute dès le 19 juin 1944. Sur les 450 SAS engagés, il y eut 77 tués et 197 blessés. |
Décès d’un fils
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Cause : Fusillé par la Gestapo Note : Mort pour la France - Fils de Pierre LE COZ et de Jeanne LE GUILLOUX - Cultivateur domicilié à Duault (22) - Arrêté avec son père le 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (22) - Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions et fusillé au bois de Boudan à Plestan (22) - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par sa mère - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22) Mort pour la France - Fils de Pierre LE COZ et de Jeanne LE GUILLOUX - Cultivateur domicilié à Duault (22) - Arrêté avec son père le 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (22) - Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions et fusillé au bois de Boudan à Plestan (22) - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par sa mère - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22) Note : Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes. Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes. |
Événement
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Arrestation et éxécution de son neveu Pierre LE COZ
13 juin 1944
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Guerre
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Note : https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondiale |
Témoignage
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Témoignage
Note : J'ai également été arrêté ce jour là (par des français sous l'uniforme allemand , surement la Bezen ...) , juste le temps de vérifier mes papiers et de me fouiller , puis l'allemand a trouvé une photo de ma petite amie (qui deviendra ma femme ) dans mes poches , je pense que c'est ce qui m'a sauvé . Avec moi il y avait des gars de Mael Pestivien qui eux n'ont pas été libérés. De toute façon , les allemands avaient une liste de personnes à arrêter . Les allemands sont restés une heure à une heure trente chez les Le Coz ( je ne sais pas ce qu'il s'y est passé ) puis sont sortis le père et le fils . Le fils portait un sac de blé en toile de jute , mais je ne sais pas non plus ce qu'il y avait dedans , c'est la dernière fois qu'ils ont été vus vivants . Propos recueillis par Frédéric Bégaud le 12 octobre 2012 à Callac.
Note : Témoignage Georges Ollitrault, dit « Jojo »: A écouter aujourd’hui ce grand-père tranquille à la voix douce, paisible éleveur de chevaux de courses, on a du mal à imaginer qu’il fut un franc-tireur, un guérillero redoutable. Il raconte la vie quotidienne au maquis FTP « Tito » de Maël-Pestivien. Témoignage Georges Ollitrault, dit « Jojo »: A écouter aujourd’hui ce grand-père tranquille à la voix douce, paisible éleveur de chevaux de courses, on a du mal à imaginer qu’il fut un franc-tireur, un guérillero redoutable. Il raconte la vie quotidienne au maquis FTP « Tito » de Maël-Pestivien. Après quelques attentats retentissants à Saint-Brieuc, Georges Ollitrault, dit « Jojo » est arrêté en octobre 1941. En août 1943, il s’évade de Compiègne, l’anti-chambre des camps de concentration nazis et reprend aussitôt la lutte en Côtes-du-Nord. Il n’a pas 19 ans. Début 1944, les groupes FTP s’organisent plus militairement en Centre-Bretagne. De sa première expérience malheureuse à la Cime de Kerchouan, « Jojo » retient une leçon : « Il ne faut jamais établir un camp dans un bois. Mieux vaut installer sa tente dans une friche, au milieu des genêts et des ajoncs. Les bois figurent sur toutes les cartes d’état-major. C’est le premier endroit où l’on viendra vous chercher. » A la Cime de Kerchouan, des garçons, pour la plupart inexpérimentés, se retrouvent sous la férule d’un chef autoritaire, « Maurice ». « On avait froid, on avait faim, rien n’était organisé » se souvient « Jojo ». De fait, en quelques jours, le maquis est décimé. « Jojo », blessé, est fait prisonnier. Six jours plus tard, il s’évade de l’hôpital de Saint-Brieuc, vole un vélo et retrouve à Saint-Houarneau Lagadec et Herpe, dit « Le Piaf », les deux seuls à être passés au travers des mailles. Leur chef direct, Louis Pichouron, alias « commandant Allain » décide alors de créer un groupe de combat très mobile. Installé d’abord dans les gorges de Toul-Goulic puis sur la lande de Maël-Pestivien, il est baptisé « maquis Tito ». Nous n’avions pas une grande conscience politique, explique aujourd’hui « Jojo » Ollitrault. Mais nos cadres étaient communistes et la résistance yougoslave était leur référence. » « Jamais dénoncé » La tente dans la lande, déplacée tous les dix ou douze jours, sert de point de ralliement. « Maël-Pestivien était un havre de paix par rapport à ce que nous avions vécu auparavant, un coin de France libéré avant l’heure. Nous avons défilé en plein jour le 1er mai à Maël et à Saint-Nicolas-du-Pélem. Je ne connais pas d’autres exemples. Et nous n’avons jamais été attaqués, jamais dénoncés, même le 13 mai quand les Allemands ont brutalisé les habitants de Maël-Pestivien et brûlé la maison des Grenel. » C’est que le groupe vit en osmose avec la population. « Les fermes nous fournissaient volontairement du lait, des œufs, du lard. Souvent gratuitement : « pour les patriotes ! » Quelquefois contre de l’argent ou du tabac. » L’argent provient des attaques de bureaux de poste et de perceptions. Le tabac ne manque pas non plus : « Nous avions « fait » deux camions pleins de la manufacture de Morlaix. » Des bals clandestins Entre deux coups de mains, pas de « tambouille militaire ». Les guérilleros déjeunent simplement dans les cafés-épiceries du secteur où ils laissent leur linge à laver. Et où ils règlent consciencieusement leur addition. « Nous recevions une solde de 1 000 F par mois plus 500 F de prime de combat. Dans cette zone de maquis, nous mangions du pain blanc tous les jours. » Pas question de rançonner les paysans. « Le seul à l’avoir jamais fait a été condamné à mort et exécuté. » Au printemps 1944, les gendarmes ne se hasardent plus à venir réquisitionner des bêtes. Les « Tito » font barrage. Une façon de plus de se rendre sympathiques. Mais les amourettes avec les filles du pays et les bals clandestins organisés dans les granges ne font pas de ce séjour paisible des « grandes vacances ». Les « Tito » continuent à vivre très dangereusement. Des groupes satellites, totalisant vers la fin une centaine d’hommes, se chargent de couper les fils téléphoniques, d’échanger les panneaux. Mais le noyau ne compte pas plus de 25 combattants de choc. Dont un déserteur allemand qui ne parle pas un mot de français, Georges Nieman. « Pas une semaine sans attaque ! » De janvier à juin 1944, suivant la consigne d’Allain « Pas une semaine sans attaque contre les Allemands ! », ils multiplient les actions de commando, souvent menées loin de leur base. A bord de voitures réquisitionnées ou prêtées. La liste qui suit n’est qu’une sélection des faits d’armes les plus spectaculaires : déraillement d’un train à Trégrom, attaque de convois allemands, désarmement des gendarmes de Belle-Isle-en-Terre, libération de prisonniers à Lannion. « La première opération de ce type dans l’Ouest ». Le 13 mai, au cours d’une rafle allemande en Centre-Bretagne, l’équipe de « Jojo » croise la route du commandant de la place de Saint-Brieuc qui se déplace en taxi. Echange de coups de feu. Un « Tito » est touché à mort. Les officiers allemands sont tués. Le chauffeur de taxi reçoit une balle dans le cou, mais il survit. En juin, les « Tito » participent aux combats de Duault. L’infirmerie secrète de Kerchariou, où sont soignés les parachutistes blessés, ne sera jamais découverte par les Allemands. Bizarrement, le débarquement en Normandie donne envie à « Jojo » de changer d’air. L’évènement suscite à son goût trop de vocations de « maquisards » de la dernière heure. A cette époque, renforcé par des éléments venus du Trégor, le « maquis Tito » devient « compagnie Tito », commandée par un fidèle des fidèles, « Charlot » Moreau. « Jojo », lui, crée le « corps franc Marceau », chargé de la protection rapprochée de l’état-major départemental FFI-FTP. C’est à la tête de cette unité qu’il participe, au premier rang, aux combats pour la libération de Saint-Brieuc. Vingt-quatre heures avant l’arrivée des Américains. Source : Supplément Ouest-France « La Libération des CDN » 1994, p. 31. Note : Bezen. Un certain nombre de nationalistes bretons choisiront de s'enrôler dans un service d'ordre allemand, l'organisation Bezen Perrot, de Célestin Lainé et d'Alan Heusaff (qui verra passer jusqu'à 70 à 80 personnes dans ses rangs pour un effectif variant de 30 à 66 en fonction des engagements et des défections). Le Bezen Perrot est créé sous l'influence de Lainé qui n'entrevoit d'indépendance que par le fait militaire : son rêve demeure de constituer une armée bretonne régulière, si besoin est avec le support logistique allemand. Cette section est équipée avec des armes de récupération et ne peut en aucun cas être considérée comme une unité militaire de qualité. L'uniforme est celui de la SS. Mis en perspective avec les 17 000 volontaires flamands issus du mouvement national (pour une population égale), ces 60 personnes, dont une dizaine d'administratifs, constitue un effectif dérisoire. En outre les interventions ne se font jamais de manière groupée, mais par paquet de 5 ou 6 hommes aux côtés d'unités allemandes rompues au combat. La formation du Bezen est aussi une réponse à l'exécution par la Résistance de plusieurs personnalités du mouvement culturel tel l'abbé Perrot. Devant se dénommer à l'origine Bezen Kadoudal, l'exécution sur ordre de Londres en 1943 du prêtre, décida Lainé à nommer son organisation de son nom en mars 1944.
Note : Organisation BEZEN PERROT: La double appartenance (Bagadou Stourm, Bezen Cadoudal) est interdite par la direction du PNB. Le 15 décembre 1943, cette formation prend le nom de Bezen Perrot, en référence à l'abbé Perrot (prêtre engagé dans la vie culturelle assassiné par la résistance communiste), sur la suggestion d'un de ses leaders Ange Péress Organisation BEZEN PERROT: La double appartenance (Bagadou Stourm, Bezen Cadoudal) est interdite par la direction du PNB. Le 15 décembre 1943, cette formation prend le nom de Bezen Perrot, en référence à l'abbé Perrot (prêtre engagé dans la vie culturelle assassiné par la résistance communiste), sur la suggestion d'un de ses leaders Ange Péress Membres connus de la formation:
Organisation Actions Action contre la Résistance |
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media/LE COZ Pierre Marie °21.09.1893 (P127).jpg |
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Décès
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Cause du décès : Fusillé par la Gestapo au bois de Boudan à Plestan (22) Note partagée: Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions Pierre Marie LE COZ et son fils sont fusillés au… Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions Pierre Marie LE COZ et son fils sont fusillés au bois de Boudan à Plestan (22) le 13 huin 1944 - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par son épouse - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22). Avec son fils Pierre, il fait partie des 31 otages fusillés le 13.06.1944 dans le Bois de Boudan à Plestan. |
père |
1866–1947
Naissance : 11 avril 1866
43
34
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Lohuec 22132 Décès : 1947 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
---|---|
mère |
1870–1944
Naissance : 11 août 1870
29
21
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Calanhel 22024 Décès : 25 octobre 1944 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
Mariage civil | Mariage civil — 27 septembre 1888 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Calanhel 22024 |
3 ans
grande sœur |
1891–1930
Naissance : 13 novembre 1891
25
21
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 2 mai 1930 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
23 mois
lui |
1893–1944
Naissance : 21 septembre 1893
27
23
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 13 juin 1944 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plestan 22193 |
18 mois
petite sœur |
1895–1984
Naissance : 7 mars 1895
28
24
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 6 décembre 1984 — FRANCE;Bretagne;Finistère;Carhaix-Plougher 29024 |
22 mois
petite sœur |
1896–1993
Naissance : 19 décembre 1896
30
26
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 12 juillet 1993 — FRANCE;Bretagne;Finistère;Plougonven 29191 |
17 mois
petit frère |
1898–1987
Naissance : 28 avril 1898
32
27
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 26 avril 1987 — FRANCE;Île-de-France;Yvelines;Plaisir 78490 |
20 mois
petit frère |
1900–…
Naissance : 2 janvier 1900
33
29
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
2 ans
petite sœur |
1901–1971
Naissance : 20 décembre 1901
35
31
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 9 janvier 1971 — FRANCE;Île-de-France;Val-d'Oise;Montmorency 95428 |
14 mois
petite sœur |
1903–1979
Naissance : 5 février 1903
36
32
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 17 novembre 1979 — FRANCE;Bretagne;Finistère;Carhaix-Plougher 29024 |
17 mois
petite sœur |
1904–1916
Naissance : 28 juin 1904
38
33
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 5 octobre 1916 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
8 mois
petit frère |
1905–1987
Naissance : 7 mars 1905
38
34
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 11 décembre 1987 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Callac 22025 |
3 ans
petit frère |
1908–1908
Naissance : 8 avril 1908
41
37
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 5 décembre 1908 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
6 ans
petite sœur |
1913–1995
Naissance : 1913
46
42
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 1995 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
5 ans
petite sœur |
1918–1933
Naissance : 20 mars 1918
51
47
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 27 septembre 1933 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
lui |
1893–1944
Naissance : 21 septembre 1893
27
23
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 Décès : 13 juin 1944 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plestan 22193 |
---|---|
épouse |
1897–…
Naissance : 26 mars 1897
40
33
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plourac'h 22231 |
fils |
Détails privés
…–
|
fils |
1927–1944
Naissance : 10 mai 1927
33
30
— FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plusquellec 22243 Décès : 13 juin 1944 — FRANCE;Bretagne;Côtes-d'Armor;Plestan 22193 |
Naissance |
Témoin CALLAC Jean Marie (30ans, instituteur) |
---|---|
Recensement |
Jean Marie COZ (41ans, fermier) chef de famille, son épouse Marie Anne LANDOUAR (30ans) ses enfants Joséphine COZ (9ans), Pierre COZ (6ans), Jeanne COZ (5ans), Maria COZ (4ans), Yves COZ (3ans) et François COZ (1ans). |
Recensement |
LE COZ Jean Marie (°1866, fermier patron) chef de famille, son épouse LANDOUAR Marie (°1870) ses enfants LE COZ Joséphine (°1891), Pierre (°1893), Jeanne Marie (°1895), Maria (°1896), Yves Marie (°1898), François (°1900), Anne Marie (°1901), Marie Louise (°1903), Rose (°1904), Joseph (°1905). |
Guerre Mondiale 1939-1945 |
Note partagée
Pierre Marie LE COZ et son fils Pierre Marie sont arrêtés 11 juin 1944 dans la matinée au cours d'une rafle au bourg de Duault (22) lors des opérations de ratissage réalisées par les allemands contre la base Samwest à Duault (22) - Torturé à la Gestapo de Callac (yeux crevés).
Note partagée
Opération Samwest. Sous le commandement des lieutenants Deschamps et Botella, 18 commandos français du 4th SAS français furent parachutés près de la forêt de Duault dans les Côtes-du-Nord, à une trentaine de kilomètres de Guingamp. La première phase de la mission consistait à établir une base sûre dans la péninsule bretonne, nom de code Samwest, près de Saint-Brieuc, et d'entrer en contact avec la Résistance locale, puis établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le bataillon. Jusqu'au 9 juin, 116 SAS français furent parachutés sur Samwest. En se rendant compte du potentiel de la Résistance locale, il fut décidé de l'intégrer aux opérations de guérilla contre les troupes allemandes. Afin de coordonner les actions de la résistance bretonne tout en désorganisant l'arrivée des futurs renforts allemands vers la Normandie après le débarquement, des commandos français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne. L'une de ces opérations, nom de code Samwest, consistait à mettre sur pied une solide armée secrète au nord de la Bretagne dans les Côtes-d'Armor afin d'établir des zones de parachutage et d'atterrissages alliés en coordination avec les réseaux de résistance. Aux premières heures du 6 juin 1944, alors que les éclaireurs américains et britanniques sautent au-dessus de la Normandie, 36 commandos appartenant au 4ème bataillon Special Air Service (SAS) français (futur 2ème Régiment de Chasseurs parachutistes) ont été parachutés en Bretagne. Ils étaient répartis en quatre équipes de neuf personnels chacune : deux (commandés par les lieutenants Deschamps et Botella) ont sauté vers 00h30 au-dessus de la forêt de Duault dans les Côtes-d'Armor (opération Samwest) et deux ont été larguées près de Plumelec dans le Morbihan (opération Dingson). Composition des deux sticks (groupes de saut) de l'opération Samwest :
La première phase de la mission consistait à mettre sur pied une base de soutien secrète en Bretagne, près de Saint-Brieuc, entrer en contact avec la Résistance locale qui serait intégrée aux opérations de guérilla et enfin établir des zones de parachutage et d'atterrissage pour le reste des commandos. Ce bataillon devait ensuite mener des opérations de destruction des lignes de communication, d'embuscades et de sabotage pour gêner les convois de renforts allemands circulant en Bretagne et se dirigeant vers la Normandie après le débarquement. Jusqu'au 9 juin 1944, 116 SAS français sont parachutés sur la base secrète Samwest. Les survivants de la cellule Samwest renforcent la cellule Dingson afin de mieux coordonner les actions. Le 18 juin 1944, une attaque allemande désorganise les résistants qui sont sévèrement touchés (on dénombre près de 30 tués ce jour). Le capitaine Leblond est alors chargé de recueillir les survivants et de former de nouvelles recrues dans le cadre de l'opération Grog qui débute dès le 19 juin 1944. Sur les 450 SAS engagés, il y eut 77 tués et 197 blessés. |
Témoignage |
J'ai également été arrêté ce jour là (par des français sous l'uniforme allemand , surement la Bezen ...) , juste le temps de vérifier mes papiers et de me fouiller , puis l'allemand a trouvé une photo de ma petite amie (qui deviendra ma femme ) dans mes poches , je pense que c'est ce qui m'a sauvé . Avec moi il y avait des gars de Mael Pestivien qui eux n'ont pas été libérés. De toute façon , les allemands avaient une liste de personnes à arrêter . Les allemands sont restés une heure à une heure trente chez les Le Coz ( je ne sais pas ce qu'il s'y est passé ) puis sont sortis le père et le fils . Le fils portait un sac de blé en toile de jute , mais je ne sais pas non plus ce qu'il y avait dedans , c'est la dernière fois qu'ils ont été vus vivants . Propos recueillis par Frédéric Bégaud le 12 octobre 2012 à Callac. Témoignage Georges Ollitrault, dit « Jojo »: A écouter aujourd’hui ce grand-père tranquille à la voix douce, paisible éleveur de chevaux de courses, on a du mal à imaginer qu’il fut un franc-tireur, un guérillero redoutable. Il raconte la vie quotidienne au maquis FTP « Tito » de Maël-Pestivien. Après quelques attentats retentissants à Saint-Brieuc, Georges Ollitrault, dit « Jojo » est arrêté en octobre 1941. En août 1943, il s’évade de Compiègne, l’anti-chambre des camps de concentration nazis et reprend aussitôt la lutte en Côtes-du-Nord. Il n’a pas 19 ans. Début 1944, les groupes FTP s’organisent plus militairement en Centre-Bretagne. De sa première expérience malheureuse à la Cime de Kerchouan, « Jojo » retient une leçon : « Il ne faut jamais établir un camp dans un bois. Mieux vaut installer sa tente dans une friche, au milieu des genêts et des ajoncs. Les bois figurent sur toutes les cartes d’état-major. C’est le premier endroit où l’on viendra vous chercher. » A la Cime de Kerchouan, des garçons, pour la plupart inexpérimentés, se retrouvent sous la férule d’un chef autoritaire, « Maurice ». « On avait froid, on avait faim, rien n’était organisé » se souvient « Jojo ». De fait, en quelques jours, le maquis est décimé. « Jojo », blessé, est fait prisonnier. Six jours plus tard, il s’évade de l’hôpital de Saint-Brieuc, vole un vélo et retrouve à Saint-Houarneau Lagadec et Herpe, dit « Le Piaf », les deux seuls à être passés au travers des mailles. Leur chef direct, Louis Pichouron, alias « commandant Allain » décide alors de créer un groupe de combat très mobile. Installé d’abord dans les gorges de Toul-Goulic puis sur la lande de Maël-Pestivien, il est baptisé « maquis Tito ». Nous n’avions pas une grande conscience politique, explique aujourd’hui « Jojo » Ollitrault. Mais nos cadres étaient communistes et la résistance yougoslave était leur référence. » « Jamais dénoncé » La tente dans la lande, déplacée tous les dix ou douze jours, sert de point de ralliement. « Maël-Pestivien était un havre de paix par rapport à ce que nous avions vécu auparavant, un coin de France libéré avant l’heure. Nous avons défilé en plein jour le 1er mai à Maël et à Saint-Nicolas-du-Pélem. Je ne connais pas d’autres exemples. Et nous n’avons jamais été attaqués, jamais dénoncés, même le 13 mai quand les Allemands ont brutalisé les habitants de Maël-Pestivien et brûlé la maison des Grenel. » C’est que le groupe vit en osmose avec la population. « Les fermes nous fournissaient volontairement du lait, des œufs, du lard. Souvent gratuitement : « pour les patriotes ! » Quelquefois contre de l’argent ou du tabac. » L’argent provient des attaques de bureaux de poste et de perceptions. Le tabac ne manque pas non plus : « Nous avions « fait » deux camions pleins de la manufacture de Morlaix. » Des bals clandestins Entre deux coups de mains, pas de « tambouille militaire ». Les guérilleros déjeunent simplement dans les cafés-épiceries du secteur où ils laissent leur linge à laver. Et où ils règlent consciencieusement leur addition. « Nous recevions une solde de 1 000 F par mois plus 500 F de prime de combat. Dans cette zone de maquis, nous mangions du pain blanc tous les jours. » Pas question de rançonner les paysans. « Le seul à l’avoir jamais fait a été condamné à mort et exécuté. » Au printemps 1944, les gendarmes ne se hasardent plus à venir réquisitionner des bêtes. Les « Tito » font barrage. Une façon de plus de se rendre sympathiques. Mais les amourettes avec les filles du pays et les bals clandestins organisés dans les granges ne font pas de ce séjour paisible des « grandes vacances ». Les « Tito » continuent à vivre très dangereusement. Des groupes satellites, totalisant vers la fin une centaine d’hommes, se chargent de couper les fils téléphoniques, d’échanger les panneaux. Mais le noyau ne compte pas plus de 25 combattants de choc. Dont un déserteur allemand qui ne parle pas un mot de français, Georges Nieman. « Pas une semaine sans attaque ! » De janvier à juin 1944, suivant la consigne d’Allain « Pas une semaine sans attaque contre les Allemands ! », ils multiplient les actions de commando, souvent menées loin de leur base. A bord de voitures réquisitionnées ou prêtées. La liste qui suit n’est qu’une sélection des faits d’armes les plus spectaculaires : déraillement d’un train à Trégrom, attaque de convois allemands, désarmement des gendarmes de Belle-Isle-en-Terre, libération de prisonniers à Lannion. « La première opération de ce type dans l’Ouest ». Le 13 mai, au cours d’une rafle allemande en Centre-Bretagne, l’équipe de « Jojo » croise la route du commandant de la place de Saint-Brieuc qui se déplace en taxi. Echange de coups de feu. Un « Tito » est touché à mort. Les officiers allemands sont tués. Le chauffeur de taxi reçoit une balle dans le cou, mais il survit. En juin, les « Tito » participent aux combats de Duault. L’infirmerie secrète de Kerchariou, où sont soignés les parachutistes blessés, ne sera jamais découverte par les Allemands. Bizarrement, le débarquement en Normandie donne envie à « Jojo » de changer d’air. L’évènement suscite à son goût trop de vocations de « maquisards » de la dernière heure. A cette époque, renforcé par des éléments venus du Trégor, le « maquis Tito » devient « compagnie Tito », commandée par un fidèle des fidèles, « Charlot » Moreau. « Jojo », lui, crée le « corps franc Marceau », chargé de la protection rapprochée de l’état-major départemental FFI-FTP. C’est à la tête de cette unité qu’il participe, au premier rang, aux combats pour la libération de Saint-Brieuc. Vingt-quatre heures avant l’arrivée des Américains. Source : Supplément Ouest-France « La Libération des CDN » 1994, p. 31. Bezen. Un certain nombre de nationalistes bretons choisiront de s'enrôler dans un service d'ordre allemand, l'organisation Bezen Perrot, de Célestin Lainé et d'Alan Heusaff (qui verra passer jusqu'à 70 à 80 personnes dans ses rangs pour un effectif variant de 30 à 66 en fonction des engagements et des défections). Le Bezen Perrot est créé sous l'influence de Lainé qui n'entrevoit d'indépendance que par le fait militaire : son rêve demeure de constituer une armée bretonne régulière, si besoin est avec le support logistique allemand. Cette section est équipée avec des armes de récupération et ne peut en aucun cas être considérée comme une unité militaire de qualité. L'uniforme est celui de la SS. Mis en perspective avec les 17 000 volontaires flamands issus du mouvement national (pour une population égale), ces 60 personnes, dont une dizaine d'administratifs, constitue un effectif dérisoire. En outre les interventions ne se font jamais de manière groupée, mais par paquet de 5 ou 6 hommes aux côtés d'unités allemandes rompues au combat. La formation du Bezen est aussi une réponse à l'exécution par la Résistance de plusieurs personnalités du mouvement culturel tel l'abbé Perrot. Devant se dénommer à l'origine Bezen Kadoudal, l'exécution sur ordre de Londres en 1943 du prêtre, décida Lainé à nommer son organisation de son nom en mars 1944. Organisation BEZEN PERROT: La double appartenance (Bagadou Stourm, Bezen Cadoudal) est interdite par la direction du PNB. Le 15 décembre 1943, cette formation prend le nom de Bezen Perrot, en référence à l'abbé Perrot (prêtre engagé dans la vie culturelle assassiné par la résistance communiste), sur la suggestion d'un de ses leaders Ange Péress Membres connus de la formation:
Organisation Actions Action contre la Résistance |
Décès |
Note partagée
Transporté avec 30 autres hommes dans deux camions Pierre Marie LE COZ et son fils sont fusillés au bois de Boudan à Plestan (22) le 13 huin 1944 - Inhumé dans la 1ère fosse (16 corps) – Corps reconnu le 13 août 1944 par son épouse - Jugement déclaratif de décès rendu le 24 avril 1945 par le tribunal civil de 1ère instance de Dinan (22) - Une tombe porte son nom au carré militaire des fusillés du bois de Boudan à Plestan (22). Avec son fils Pierre, il fait partie des 31 otages fusillés le 13.06.1944 dans le Bois de Boudan à Plestan. |
Naissance | |
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Recensement | |
Recensement | |
Événement | |
Guerre Mondiale 1939-1945 | |
Témoignage | |
Décès | |
Objet média
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Objet média
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Objet média
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Objet média
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Objet média
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Note : Photo de la famille de Pierre Marie LE COZ de épouse Jeanne Marie LE GUILLOUX et de leur fils Pierre Marie. Archive familiale de Frédéric BEGAUD |